Le petit Lucas, 7 ans, poignardé en pleine rue à Joeuf est mort

Nancy - 19/10/2015 20h02 - mis à jour le 19/10/2015 20h47
LORACTU.fr La Rédaction
Le petit Lucas, 7 ans, poignardé en pleine rue à Joeuf est mort
Faits Divers
La famille du petit Lucas, dimanche 18 octobre 2015, lors d'une marche silencieuse à Joeuf (Meurthe-et-Moselle).

L’écolier qui s’est fait poignardé par l’un de ses voisins, un déséquilibré qui s’est rendu, est décédé lundi des suites de ses blessures après plusieurs jours de coma. La ville de Joeuf (Meurthe-et-Moselle) où s’est déroulé le drame est plongé dans l’effroi. 

Lucas est décédé. La mauvaise nouvelle est tombée peu avant 20H ce lundi. Le procureur de la République de Nancy, compétent en matière criminelle et qui est chargé du dossier depuis la semaine dernière, a confirmé lundi soir le décès de l’écolier de 7 ans poignardé à sept reprises en pleine rue à Joeuf par un voisin.  «Lucas est mort à 18H40 au CHU de Brabois», a précisé le procureur de la République de Nancy, ajoutant qu'un juge d'instruction avait été saisi et qu'une autopsie serait pratiquée mardi.

Dimanche, entre 2 et 3 000 personnes s’étaient massées dans les rues de la ville pour soutenir l’enfant et sa famille. Poignardé jeudi en rentrant de l’école à 50 mètres de son domicile, le petit Lucas avait été transporté par hélicoptère vers l’hôpital des enfants de Nancy où il a été rapidement plongé dans un coma artificiel.

L'agresseur n'a jamais expliqué son geste

L’agresseur présumé avait pris la fuite avant de se rendre et se constituer prisonnier au commissariat de Briey. Le procureur de la République avait dévoilé vendredi que l’homme souffrait de «troubles psychologiques» mais reste pénalement responsable de ses actes. Le suspect, «condamné en 2013 pour des faits de violence à l'occasion d'un épisode d'alcoolisation», mais dont «le dossier à l'époque n'avait pas révélé de dangerosité particulière», est soupçonné d'avoir porté sept coups de couteau au thorax et à l'abdomen du petit Lucas.

L'affaire avait été transférée au procureur de Nancy et le suspect déféré
vendredi en début d'après-midi. Il avait été mis en examen pour «tentative d'homicide aggravé par la circonstance que les faits ont été commis sur mineur de 15 ans» et placé sous mandat de dépôt. Le suspect âgé d’une trentaine d’années est resté muet et n’a pas expliqué son geste. Il a été depuis placé en détention provisoire. 

Le maire va aider la famille "autant que possible"

Pour le maire (Front de gauche) de Joeuf, cette nouvelle est "terrible". Selon M. Corzani, la ville de Joeuf qui est traumatisée par cette sauvage agression va "aider autant que possible" la famille du petits Lucas. Alors qu'il demandait ce lundi matin que la justice fasse son travail, regrette que l'état de santé du petit garçon se soit dégradée. "L'état de santé de Lucas était stable mais cela restait incertain" a-t-il déploré après l'annonce du procureur. L'élu local de la commune de 6 700 habitants située au nord de la Meurthe-et-Moselle à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Metz affirmait ce matin avant l'annonce du décès "attendre les prochains jours avec espoir et anxiété". La famille sera reçue mardi par le maire de la commune. 

Le petit Lucas "revenait de l'école ou d'une activité, et le bonhomme l'a attrapé", avait raconté aux journalistes un riverain de 90 ans, témoin direct de la scène. "J'ai vu qu'il le battait au niveau de la poitrine, j'ai vu qu'il avait un grand couteau, un couteau de boucher", a poursuivi ce témoin, qui réside dans la même rue que l'enfant et n'a pas souhaité donner son nom. "J'ai entendu du bruit. Le petit, il criait, criait tant qu'il pouvait!" a ajouté le vieil homme, qui ne connaissait ni l'enfant ni son agresseur. L'homme "à genoux, donnait des coups de couteau (...) s'acharnait avec le couteau (...) C'est impensable une chose pareille", a encore dit le témoin, qui sortait de chez lui lorsque les faits se sont produits. Immédiatement après l'agression, qui a eu lieu à quelques mètres de la maison où réside l'enfant, il a été mis en déroute par un policier qui l'a désarmé avec sa matraque télescopique. Il a ensuite pris la fuite avant de se rendre au commissariat de police de Briey, où il avait été placé en garde à vue.

Une marche silencieuse avec près de 3 000 soutiens

Dimanche, avant l'annonce du décès de l'enfant, des milliers d'habitants de Joeuf et des environs se sont mobilisés dans les rues pour soutenir la famille. L'espoir était vif parmi les participants. Le cortège, silencieux, a marché une demi-heure, sous un ciel gris et par un temps froid, jusqu'au lieu du drame avec en tête le grand frère de Lucas, Paolo, qui portait une photo du jeune garçon. "Toute mon énergie, je la mets pour mon frère. Je suis sûr qu'il va se réveiller lundi", avait-il dit.

Dans la foule, une maman, venue avec ses deux enfants dont un dans la même école que Lucas, a expliqué, en larmes, que son fils avait insisté pour venir et apporter un petit mot pour la victime, disant que c'était "un super héros". Au premier rang du cortège se trouvaient des proches de la famille et les grands-parents de Lucas.

A l'arrivée dans l'impasse où le petit garçon s'est fait poignarder à sept reprises, la grand-mère a une nouvelle fois remercié les personnes présentes et a brandi le doudou de son petit-fils, un coussin avec un mouton dessus. Le grand-père, effondré, a espéré que son petit-fils se réveillerait "sans séquelle". Devant la presse, la grand-mère avait demandé "à son coeur (Lucas, NDLR)" de "se battre". "Bas-toi mon coeur, tu aura la force" avait lancé sa grand-mère, très émue. 

(Avec AFP)

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3Commentaires

Ludo
Ludovic M. - il y a 2 mois
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Un grand soutien à la famille Petit ange repose en paix Répondre
Michel57
Miguel H. - il y a 2 mois
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Que dire....quelle tristesse.... A quand un sondage sur le rétablissement de la peine de mort en France pour les crimes de sang, pédophiles et autres violeurs ? Répondre
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