VIDEO. Joeuf est en deuil, "accablée par la peine", après la mort du petit Lucas
La mort du petit Lucas, 7 ans, poignardé en pleine rue a provoqué une onde de choc dans la ville où s’est déroulée cette sanglante agression. Le maire de la ville a mis les drapeaux en berne et la population fait preuve d’un vaste élan de solidarité avec la famille.
«Depuis l'annonce du décès du petit Lucas, un épais voile de tristesse s'est abattu sur notre ville» a déploré la petite ville de Joeuf (Meurthe-et-Moselle) dans un communiqué. Dimanche, avant le décès du petit Lucas, près d’un tiers des 6 700 habitants de la commune s’était mobilisé lors d’une marche silencieuse pour entretenir l’espoir d’un réveil de l’enfant alors qu’il était plongé dans le coma à l’hôpital des enfants de Nancy. Malheureusement, lundi soir peu avant 20H, le décès de l’enfant est confirmé. Lucas s’est éteint vers 18H40 au CHU de Nancy.
«Confrontés à l'horreur de la terrible agression vécue par un de nos enfants, nous avions voulu garder l'espoir ; ensemble, nous avions voulu croire qu'un miracle serait possible et que, passés quelques jours ou quelques semaines, nous retrouverions Luca et son beau sourire d'enfant» indique la commune fortement attristée, dans ce même communiqué. Les drapeaux étaient en berne à Joeuf. «La douleur est incommensurable», a déclaré le maire de la ville, André Corzani. Un livre d'or sera installé à la mairie, a-t-il ajouté. Sur les lieux de l'agression, une petite ruelle où Lucas jouait souvent avec ses copains de l'immeuble voisin, des dizaines de fleurs ont été déposées et des bougies étaient allumées. Les habitants arrivaient encore, tôt le matin, pour venir apporter qui une rose, qui un caillou, en mémoire du petit garçon.
Des centaines de messages, de fleurs et de bougies
Florian, dont les nièces étaient dans la même école que Lucas, est venu «montrer (son) soutien», explique-t-il en déposant une rose blanche. A la mairie, à la mi-journée, plus d’une cinquantaine de personnes se sont succédée pour laisser un mot de condoléances dans un livre d’or mis à disposition de la municipalité. «Désormais, plus que jamais, c'est vers elle que doivent se porter nos attentions et nos efforts, dans le respect de ses volontés. Joeuf doit se montrer solidaire et attentive, avec toute la réserve qui est de mise en la circonstance», selon la ville de Joeuf.
«La famille a demandé à ce qu'on les laisse faire le deuil», ajoute-t-il, mentionnant un message posté sur Facebook de la tante de Lucas. Le maire, qui doit recevoir la famille dans la journée, a aussi indiqué qu'il respecterait les souhaits de celle-ci. Vers 15H, la famille de Lucas a tenu une conférence de presse à l’hôtel de ville.
«C'est cela qu'il faut respecter en permanence, l'idée d'être ensemble, à ses côtés, avec attention, avec retenue et sobriété», a-t-il dit. L'agresseur présumé, un homme né en 1985 et souffrant, selon un expert qui l'a examiné, de troubles psychiatriques qui ont altéré son jugement, mais ne l'ont pas aboli, a été mis en examen à Nancy.
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. A 16H30 jeudi, après avoir poignardé l'enfant en pleine rue au thorax et à l'abdomen sans raison apparente, l'homme s'était rendu spontanément au commissariat de Briey, à quelque 7 km des lieux de l'agression. Des psychologues scolaires avaient été mobilisés à l'école dès vendredi. Désormais, un suivi est mis en place, a indiqué M. Corzani.
Le procureur de la République de Nancy, Thomas Pison, a indiqué qu'une autopsie du corps du petit garçon serait pratiquée mardi.
(Avec AFP)
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