Hakim, 39 ans, terroriste de Meurthe-et-Moselle abattu sans raison par la police ?

Nancy - 17/12/2015 14h58 - mis à jour le 17/12/2015 15h46
LORACTU.fr La Rédaction
Hakim, 39 ans, terroriste de Meurthe-et-Moselle abattu sans raison par la police ?
Faits Divers
La voiture d'Hakim Benladghem, 39 ans originaire de Meurthe-et-Moselle lors de son interception par la police sur une autoroute belge en 2013. PHOTO : DR

Le flou persiste sur la mort d’Hakim Benladghem, 39 ans, qui a été abattu au volant de sa voiture par la police belge en 2013. Une reconstitution top secrète a été organisée cette semaine pour permettre de déterminer si les autorités ont tué ce terroriste en puissance par légitime défense ou non. 

La reconstitution d’une opération des unités spéciales qui a mené à la mort du présumé terroriste Hakim Benladghem s’est déroulé mardi 15 décembre. Une première pour la Belgique. C’est sa sœur qui est parvenue à obtenir cette décision exceptionnelle avec le concours de la pénaliste bruxelloise Me Anne Decortis dans le cadre d’une instruction judiciaire toujours en cours, du chef de meurtre, suite aux circonstances du décès de son frère qui était originaire de Nancy en Meurthe-et-Moselle.

L’enquête doit désormais déterminer si la police a abattu sans raison le terroriste présumé ou bien si elle était en position de légitime défense. Selon Le Parisien, l’homme de 39 ans était «bourré d’armes technologiques» quand la police a voulu l’intercepter sur l‘autoroute le jour de sa mort. Il a été abattu au volant de sa voiture par les forces spéciales. Hakim avait quitté ses proches de Meurthe-et-Moselle pour s’installer en Belgique. Lors de la perquisition de son domicile belge, la police avait retrouvé des fusils d'assaut allemands HK neufs dont la vente est réservée aux unités antiterroristes de gouvernements clairement identifiés. 

Ce Meurthe-et-mosellan d’origine avait un arsenal impressionnant chez lui: bouclier utilisé par le GIGN, des explosifs dont une partie a servi à piéger son appartement, masques à gaz dernier cris, kit médical, gilet pare-balles… Les écoutes mises en place sur téléphone d’Hakim ont aussi permis de tracer des liens avec le Nancéien Kamel Bouchentouf, 41 ans, qui avait posté sur internet plusieurs cibles choisies pour passer à l'action. Un homme condamné en décembre 2008 pour  association de malfaiteurs en vue de préparer des actions terroristes». 

Flou sur les tirs de la police d’élite

L'arsenal découvert dans l'appartement d’Hakim Benladghe.

L’enquête se concentre désormais sur la mort du terroriste présumé qui s’est déroulée dans sa voiture en mars 2013. Selon l’avocate de la première femme d’Hakim qui vit toujours à Nancy avec sa fille, aucun projectile n’est sorti de son arme quand la police a tenté de l’intercepter.

Les policiers de l’unité d’élite belge ont précisé pendant l’instruction qu’ils avaient mis en joue par Hakim qui était équipé d’un pistolet Glock. Selon L’Est Républicain, la reconstitution a permis d’opposer les versions des policiers qui affirment toujours que le terroriste s’est baissé vers le siège passager pour récupérer une arme à feu d’où les tirs contre lui et celle des avocates des proches d’Hakim B. Une «légitime défense» assurent les six policiers qui sont intervenus lors de cette opération à haut risque. Une version qui mérite des «éclaircissements» selon Me Bouthor qui défend son ex-femme et sa fille, plaidant pour une possible exécution en règle d’Hakim B.

La justice belge doit se prononcer ces prochains mois sur cette affaire ultra-sensible en plein contexte de menace terroriste après les attentats de Paris. 

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