Les migrants du château de Tantonville en Meurthe-et-Moselle sont partis

Société

C'est dans ce château privé appartenant au Comité d'Entreprise (CE) d'EDF-GDF que 37 migrants doivent être hébergés à Tantonville (Meurthe-et-Moselle) près de Nancy. PHOTO : DR

Il n’y a plus de migrants à Tantonville. Le château du village, géré par le comité d’entreprise (CE) de la société EDF, avait été mis à disposition d’une association en charge de l’accueil des réfugiés. Onze migrants étaient hébergés pendant l’hiver et devaient quitter les lieux au maximum le 31 mars à la fin de la trêve hivernale. Ils ont quitté les lieux vendredi dernier, conformément au calendrier arrêté par les services de la Préfecture et le conseil municipal. Ils ont tous été orientés vers des Centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) du département.

Les lieux étaient encore occupés par sept migrants puisque quatre autres réfugiés avaient déjà quitté le château. «Une conviction commune s’est progressivement forgée en nous. Le respect du droit d’asile et le droit à la tranquillité des habitants sont conciliables. Nous tenons à remercier tous ceux, simples citoyens ou associations diverses qui, par leur générosité, ont donné une touche d’humanité à cet accueil» peut-on lire dans un communiqué du comité de pilotage chargé de l’accueil des migrants dans le département composé d’élus et de représentants de l’Etat.

L’arrivée de migrants dans le village avait profondément divisé la population. Le maire de la commune avait finalement accepté malgré son refus dans un premier temps. Le FN départemental avait dénoncé l’accueil, dans un château, de migrants de la jungle de Calais. L’élue la plus sévère a été Nadine Morano. La députée européenne (Les Républicains) s’était offusquée des risques pour la sécurité des habitants du village, accusant le gouvernement de disperser les migrants dans les villages du pays. La députée s’était faite épinglée par le Petit Journal de Canal+, l’émission l’accusant d’en faire trop autour des migrants de Tantonville.