L’hôpital psychiatrique de Mirecourt face aux accusations de maltraitance de ses patients

Vosges - 18/03/2016 09h54
LORACTU.fr La Rédaction
L’hôpital psychiatrique de Mirecourt face aux accusations de maltraitance de ses patients
Société
Façade de l'hôpital psychiatrique de Mirecourt dans les Vosges. (PHOTO: GOOGLE STREET VIEW/ LORACTU.fr)

Plusieurs membres du personnel hospitalier d’un établissement psychiatrique de Mirecourt dans les Vosges sont accusés de faits de maltraitance contre des patients à l’état mental très dégradé. Une enquête judiciaire est ouverte.

Le parquet d'Epinal a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour des faits de maltraitances présumés imputés à trois infirmiers contre des patients d'un établissement psychiatrique des Vosges. Le procureur de la République Etienne Manteaux a ouvert une information judiciaire concernant "une suspicion assez forte de maltraitances sur des patients", commises par trois infirmiers du centre hospitalier spécialisé Ravenel à Mirecourt (Vosges).

Les trois infirmiers, un stagiaire et deux titulaires âgés d'une trentaine d'années, ont été suspendus à la suite d'une enquête interne ouverte par la direction de l'hôpital après des signalements de membres du personnel soignant. Ils sont soupçonnés d'avoir tenu de manière récurrente des propos dégradants à l'encontre de patients et usé de "maltraitances physiques lors de phases de contention", notamment de placements abusifs à l'isolement, a indiqué M. Manteaux confirmant des informations de Vosges Matin.

- Six membres du personnel suspendus -

Les faits auraient été commis ces trois dernières années contre des patients d'un pavillon de l'hôpital Ravenel qui accueille un "public très compliqué" de patients atteint de pathologies "lourdes" et "complexes", selon le procureur. "Par rapport aux gestes professionnels qui sont attendus, il semble que ces gestes n'étaient pas proportionnés", a souligné M. Manteaux qui a saisi un juge d'instruction "pour faire toute la lumière" dans ce dossier.

Compte tenu de l'état de santé des malades, l'une des questions qui "va se poser dans l'enquête (est) la capacité des victimes potentielles d'être entendues ou pas", a souligné M. Manteaux.

(Avec AFP)

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