A Nancy, une étudiante tabassée en plein cours dans l’amphithéâtre à la fac de droit

Société

Un amphithéâtre de la faculté de droit de Nancy (Meurthe-et-Moselle). (PHOTO: DR)

La jeune femme a porté plainte mercredi après avoir été agressée dans un amphithéâtre de la faculté de Droit et Economie-Gestion de Nancy II, selon un procès verbal rendu public par l’intéressée et confirmé de source policière. Anais-Nathalie assure avoir «subi une agression en plein cours magistral, sous le regard des chargés de TD» le 27 avril en présence d’autres étudiants et de professeurs. «A plusieurs reprises, les professeurs ont demandé le silence mais cela ne fonctionnait pas, j’ai également demandé à 3 reprises le silence» explique-t-elle aux policiers lors de son audition. 

Ensuite, elle assure qu’à 14H05, un «étudiant de type africain», âgé de 19 ans «mesurant environ 1m85, de corpulence mince, cheveux noir, très courts est venu se poster devant moi en instituant pour que je la ferme» selon un extrait du PV de police. Selon elle, en lui demandant «quel était le problème» lors d’une confrontation sous tension pendant le cours, «il n’a rien réponse et m’a donné un coup de poing au niveau de la pommette droite» poursuit-elle devant les policiers. Avec la violence du coup porté, elle est ensuite tombée sur le dos sur une table de l’amphi d’éco-droit. Il serait ensuite revenu à la charge obligeant l’étudiante à le «repousser avec (ses) mains au niveau du visage.

- "Je ne vais pas me taire" -

L’étudiante qui a porté plainte contre X regrette que l’Université lui «refuse de communiquer l’identité de son agresseur». Selon une source policière, l’enquête ouverte après le dépôt de plainte pourrait permettre une identification de l’agresseur présumé après audition des témoins. «Ce n’est qu’en raison de l’intervention de l’équipe pédagogique et de quelques étudiants que j’ai échappé à un tabassage en règle» assure la jeune femme. 

«Laxisme, anarchie, machisme, sexisme, violence faite aux femmes, lâcheté des autorités scolaires : l’affaire dont je suis victime — loin d’être anecdotique — est symbolique de bien des dérives dont souffrent non seulement l’enseignement supérieur mais aussi la société toute entière» s’insurge la jeune femme. 

La direction de la faculté de droit n’était pas joignable dans l’immédiat pour commencer cette affaire.