PHOTOS. Trois hommes activement recherchés après la fusillade mortelle de Nancy

Faits Divers

Des policiers et des enquêteurs de la police technique et scientifique à la recherche d'indice dans la rue où s'est déroulée la fusillade mortelle, samedi 30 avril 2016. (PHOTO: LORACTU.fr)

Un jeune homme a été abattu en pleine rue samedi matin à Nancy par au moins deux assaillants portant des cagoules, qui ont ouvert le feu sur lui avant de prendre la fuite, a-t-on appris auprès du parquet. "Aucune piste n'est privilégiée" mais les enquêteurs pensent que la victime n'a pas été visée de manière "fortuite", a dit aux journalistes le vice-procureur Michel-Simon Journo sur les lieux de la fusillade.

Selon un témoignage recueilli par l'AFP, les faits ont eu lieu vers 9h20, dans un quartier réputé calme proche du centre-ville, à quelques centaines de mètres de la gare de Nancy. Le corps du jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années selon les premiers éléments de l’enquête, gisait sur la rue recouvert d’un drap blanc alors que les enquêteurs de la police technique et scientifique s’afféraient à relever des indices dans la rue. Le médecin légiste est arrivé peu après 12H et vers 13H15 le corps a été évacué. Après 15H30, des policiers étaient toujours sur les lieux pour relever des indices.

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"J'ai entendu des détonations. J'ai vu deux hommes qui tiraient sur un autre, au niveau du passage piétons. Il s'est écroulé", a raconté une femme qui a assisté à la scène, depuis le salon d'esthéticienne tout proche où elle travaille. Selon cette femme, les assaillants sont ensuite montés dans une camionnette blanche où les attendait un troisième homme, et ont pris la fuite. La même femme a assuré à LORACTU.fr que la victime ne "semblait pas vivre dans le quartier mais intervenait sur un chantier situé non loin". Les individus qu’elle a pu voir mais pas identifier à cause de cagoules "n’étaient pas dans un état d’agitation" poursuit-elle.

- "Tant qu'il bougeait, ils lui tiraient dessus" -

"Tant qu'il bougeait, ils lui tiraient dessus" a témoigné un riverain qui a vu la scène interrogé par France Bleu. Selon d’autres témoins, les deux hommes qui suivaient la victime marchant sur le trottoir ont tiré chacun avec une arme. D’après une source policière, ils ‘agit d’un petit calibre vraisemblablement de 9mm et non une arme de guerre type kalachnikov. Le jeune homme dont l’identité n’est pas encore connue

On comptait au moins une vingtaine de douilles à proximité.

Une autopsie va être pratiquée à Nancy pour déterminer combien de balles et quelles zones du corps ont été touchées. Les secours qui sont arrivés rapidement sur les lieux du drame ont tenté de sauver la victime en effectuant un massage cardiaque mais en vain.

L’ancien juge antiterroriste Gilbert Thiel et adjoint au maire de Nancy chargé de la sécurité s’est rendu sur place samedi matin, évoquant une attaque d’une violence "inouïe" jamais plus rencontrée depuis les années 80.

Le procureur de la République de Nancy Thomas Pison a assuré à LORACTU.fr qu’une conférence de presse pourrait se tenir lundi. La police judiciaire de Nancy est saisie des investigations.

Deux autres fusillades avaient éclaté à Nancy ces dernières semaines en faisant un blessé léger. La première avait éclaté en pleine après-midi dans une rue calme à la limite de Vandoeuvre et de Nancy et la seconde le même jour en face de l’hôpital central de Nancy. Un homme avait été blessé par balles notamment aux membres inférieurs. Une information judiciaire pour «tentative d’assassinat» avait été ouverte.