En Lorraine, la bataille de la Chambre de Commerce et d’Industrie est (re)lancée

Nancy - 22/06/2016 17h53
Lu 7 963 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
En Lorraine, la bataille de la Chambre de Commerce et d’Industrie est (re)lancée
Economie
François Pélissier, président de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) de Meurthe-et-Moselle défend la fusion des CCI en Lorraine. (PHOTO: LORACTU.fr)

Le président de la CCI de Lorraine et celui de la Meurthe-et-Moselle ont semé les premiers cailloux en vue des élections professionnelles. En toile de fond : deux visions s’opposent. Certains patrons veulent conserver les CCI départementales, d’autres, défendent la fusion en Lorraine récemment suspendue par le Conseil d’Etat.

La campagne interne à la CCI régionale a commencé à la veille de l’été et va s’accélérer à la rentrée de septembre pour un vote à l’autonome (20 octobre au 2 novembre). Deux camps vont s’opposer : ceux qui défendent la fusion des CCI départementales en Lorraine pour ensuite peser de manière unie dans la future organisation Grand-Est et ceux qui veulent conserver les CCI départementales dans les quatre départements. Pour François Pélissier (Meurthe-et-Moselle), il est «indispensable» d’être uni avec la Moselle, la Meuse et les Vosges afin de peser face à l’Alsace qui va fusionner ses deux chambres et la Champagne-Ardenne qui s’annonce éparpillée.

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La CCI de Lorraine fusionnée se prépare à peser dans la région Grand-Est

«Les  Alsaciens qui  pèsent 39 % des droits de vote sont déjà unis.  Les Champenois restent à quatre CCI. Nous, c’est  38 % si nous sommes unis» a assuré M. Pélissier lors d’une conférence de presse vendredi dernier. Même constat pour Paul Arker qui préside la chambre régionale et conduit le Medef en Moselle. «Les égos doivent être mis de côté. Sur le fond des projets nous avons peu de désaccords avec ceux qui veulent des CCI départementales. La Lorraine divisée face à l’Alsace qui a déjà pesé de tout son poids lors de la fusion des région n’en sera que perdante» assure-t-il. Pour convaincre que l’union des chefs d’entreprises est indispensable dans la région, l’équipe Pélissier-Arker se constitue autour d’un projet «Entreprises & Territoires Lorraine». Le projet des pro-fusion est soutenu par «de nombreuses fédérations et filières» assure M. Pélissier : les Vitrines de France (commerce), l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie de Lorraine, la Fédération du Bâtiment Lorraine, l’Ordre des Experts Comptables régional, la Fédération des Travaux Publics en Lorraine, la FNAIM des Vosges, de Meuse et de Meurthe-et-Moselle (immobilier)…

- Le sort de la CCI régionale suspendu à la décision du Conseil d'Etat -

Mais un obstacle bien embarrassant s’impose durant cette pré-campagne : le Conseil d’Etat a récemment suspendu la fusion des CCI départementales qui a donné naissance à une CCI unique régionale. «On ne doute pas de la décision du Conseil d’Etat qui devrait valider la fusion. Les recours déposés au Tribunal administratifs ont été retoqués» assure Paul Arker. Selon M. Pélissier, le Conseil d’Etat pourrait se prononcer d’ici le mois de juillet.

Selon François Pélissier, si la décision du Conseil d’Etat leur est défavorable, «le  projet  peut très bien être scindé provisoirement en quatre parties qui aura été cependant le fruit  d’une  réflexion  commune».

La Moselle et la Meuse refusent de voir leur CCI fusionner avec leurs voisins pour la création d’une chambre régionale. La première CCI souhaite rester seule tandis que la seconde préfère se rapprocher de la Haute-Marne, assurant que diluée dans la future CCI Grand-Est (100 élus), elle se verrait reléguée au second plan.

 

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