Le cousin de Nancy du terroriste Abdel Malik Petitjean toujours en garde-à-vue
Cinq jours après l'assassinat du prêtre Jacques Hamel dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray, l'enquête se poursuit pour découvrir les éventuels complices d'Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean. Le mineur dont la garde à vue a été levée n'en a toutefois pas fini avec la justice.
L'enquête se poursuit après l'assassinat mardi du prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Si les assaillants ont été formellement identifiés, des éventuelles complicités restent à découvrir. Au total samedi, deux personnes étaient toujours interrogées par les enquêteurs. Le point sur ces auditions.
Jeudi, trois personnes dans l'entourage familial d'Abdel Malik Petitjean, le second assaillant identifié, ont été entendues par la police. Vendredi, deux ont été relâchées (sa sœur et son petit-ami, NDLR). Un Français de trente ans est toujours interrogé. Ce cousin réside en Meurthe-et-Moselle. Il intéresse les enquêteurs qui cherchent à savoir «s'il aurait pu avoir connaissance d'un projet d'attentat fomenté par le tueur», a expliqué une source proche de l'enquête.
Selon BFM-TV qui cite les enquêteurs, cette garde-à-vue serait "très intéressante" pour l'avancée de l'enquête car cet individu, qui est le cousin du terroriste, prénommé Farid, "a pu être au courant de l'action terroriste d'Abdel Malik Petitjean".
Ce cousin d’Abdel Malik Petitjean, placé en garde à vue, a été transféré, vendredi soir, à 19H, à la sous-direction antiterroriste à Paris. Les enquêteurs s’intéressent à son téléphone portable et aux messages échangés avec le terroriste. Ils soupçonnent aussi ce cousin d’avoir vu Abdel Malik Petitjean quelques jours avant l’attaque de l’église. La mère et le père adoptif du terroriste ont affirmé dans plusieurs médias que leur fils se trouvait bien à Nancy avec ce cousin avant l’attentat. Une piste à confirmer formellement.
- Le cousin était-il au courant de l'attentat ? -
Avant que l’identité du terroriste ne soit officiellement confirmée par le parquet de Paris grâce à son ADN, la mère du tueur avait assuré à plusieurs médias ne pas croire en l’implication de son fils âgé de 19 ans et né à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges). "Mon fils n’aurait jamais pu commettre un tel acte. Il a passé le week-end chez moi. Lundi, il était parti chez l’un de ses cousins à Nancy et ne connaissaient personne à Saint-Étienne-du-Rouvray. J’ai hâte qu’il revienne à la maison" assurait mardi après-midi la mère du second terroriste présumé, sous le choc, citée par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Elle a toutefois avoué ne plus avoir de nouvelles depuis lundi, la veille de l’attentat, son dernier échange était un SMS envoyé à son fils.
L’interpellation s’est déroulée dans la discrétion la plus totale dans un quartier résidentiel composé de plusieurs petits immeubles à Heillecourt, une commune de 5 600 habitants située dans la métropole du Grand Nancy. D’autres sources assurent qu’il s’est présenté de lui-même à la police.
Un Syrien a été interpellé jeudi dans un centre d'accueil de demandeurs d'asile de Cusset, dans l'Allier. Selon la source proche de l'enquête confirmant des informations de La Montagne, «la photocopie d'un passeport syrien a été retrouvée au domicile d'Adel Kermiche et les enquêteurs cherchent à savoir s'il pourrait s'agir de cet homme». Les enquêteurs se demandent quelle a pu être son implication sur l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray. Il est actuellement auditionné à Clermont, au service régional de la police judiciaire.
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