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Meurthe-et-Moselle: le "chômeur de la voie rapide", heureux dans son nouveau travail
Nancy -
26/12/2016 14h18
Economie
Gilles Latray se poste sur le bord du périphérique de Nancy depuis lundi tous les matins.
L’homme, tenant un panneau pour demander un travail, vissé le long d’une voie rapide de la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a marqué l’année. Symbolique en période de chômage de masse, l’initiative de Gilles Latraye lui a permis de trouver un travail. L’ex-chômeur est désormais heureux au travail.
Employé dans le bâtiment pendant 35 ans, l'homme avait été licencié en 2013 à la suite d'un accident de travail. Lourdement blessé à un bras, lorsqu'il retrouva son poste après 20 mois d'arrêt-maladie, il fut licencié par son employeur. Inscrit à Pôle Emploi, il devait effectuer une formation, "mais cela n'a jamais abouti". En avril dernier, il recherchait du travail à tout prix avec la seule restriction qu'il ne peut plus porter de charge lourde de manière répétée.
Son initiative, se poser à l’entrée d’une voie rapide très fréquentée avec un panneau «Je veux travailler» accompagné de son numéro de téléphone portable, Gilles a passé plusieurs jours sous la pluie pour tenter d’interpeller de potentiels employeurs. Opération réussie pour le Meurthe-et-mosellan qui s’était même vu recadrer par un responsable de Pôle Emploi qui lui avait demandé d’arrêter. Médias et réseaux sociaux s’étaient mobilisés pour relayer l’appel de Gilles. «Finalement, j’ai tout gagné avec ma démarche atypique et gonflée !» a-t-il confié, quelques mois plus tard dans L’Est Républicain, publié ce samedi 24 décembre.
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- Un cadre de Pôle Emploi lui avait demandé d'arrêter -
«Plutôt que d’attendre, il faut provoquer les choses. Peut-être pas en allant comme moi au bord de la route mais en trouvant un moyen de se faire remarquer» affirme-t-il, cité par le quotidien local. Gilles travaille désormais comme concierge dans l’un des principaux immeubles d’habitation du centre-ville de Nancy.
Le chômeur d’alors racontait qu’un cadre de Pôle Emploi s’était arrêté en voiture et lui a demandé d’arrêter. «Il m’a dit : il faut que vous arrêtiez de faire ça », raconte le quinquagénaire. «Ma démarche les gênait» lâche-t-il. L’entretien décroché aux services techniques de la mairie de Vandœuvre-lès-Nancy, commune où il réside avec sa femme n’avait rien donné. Le maire (PS) Stéphane Hablot avait été interpellé par la démarche de son administré et avait fait en sorte qu’il décroche un entretien à la mairie tout en assurant qu’il ne promettait pas forcément un emploi à la clé.
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