La Lorraine va bénéficier d’une nouvelle prison de 600 places face à la surpopulation carcérale

Société

(PHOTO: ILLUSTRATION/ LORACTU.fr)

Le préfet de Meurthe-et-Moselle avait proposé à la mi-décembre dernier plusieurs propositions de terrain pour que l’Etat donne son feu vert à la construction d’une nouvelle prison. L’établissement de 600 places sera construit à la place de l’hôpital Jeanne d’Arc de Dommartin-lès-Toul, s’ajoutant aux  à la maison d'arrêt de Nancy, au centre de semi-liberté de Maxéville, à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Nancy, au centre de semi liberté de Briey, au centre de détention de Toul et au centre de détention d'Écrouves).

Le ministère indique dans un communiqué qu'il y a désormais des contraintes techniques à lever, en termes de démolition et de dépollution sans toutefois indiquer la date de début des travaux et la date de son ouverture. Le montant de l’investissement n’est pas connu pour l’instant.

Vingt-quatre nouveaux sites ont été retenus, pour un total de 10 100 places supplémentaires, indique le ministère de la Justice dans un communiqué. Il s'agit de Nice, Narbonne, Angoulême, Ajaccio, Alès, Muret, Montpellier, Rennes, Nantes, Cherbourg, Châlons-en-Champagne, Dommartin-lès-Toul, Vannes, Arras, Pau, Perpignan, Colmar, Chalon-sur-Saône, Toulon, Fréjus, Avignon, Fontenay-le-Comte. Concernant la Gaudeloupe et la Guyane, le choix des sites n'a pas encore été arrêté. Les discussions avec les élus locaux se poursuivent donc encore sur ces territoires d'outre-mer.

- Une prison très attendue par les personnels à bout de nerfs -

Parallèlement à la construction de nouvelles prisons, 28 quartiers de préparation à la sortie vont être créés, dont 16 sur de nouveaux sites, pour un total de 2 513 places. Ces quartiers "sont destinés à accueillir des personnes détenues condamnées à de courtes peines ou en fin de peine" afin de favoriser leur réinsertion, indique le communiqué. Ce programme vise à lutter contre la surpopulation carcérale et à favoriser l'encellulement individuel. Le taux d'occupation des maisons d'arrêt est de 140,4% au 1er aout 2016. Cela représente 68 819 détenus pour 58 507 places de prison. Quant au pourcentage de détenus hébergés dans une cellule individuelle en maisons d’arrêt, il ne dépasse pas les 20%.

Manuel Valls alors Premier ministre avait promis en 2016 la construction d’un vaste plan de 10 000 places de prison, provoquant le scepticisme des syndicats pénitenciers.