Les étudiants dentaires continuent de se mobiliser et bloquent l’entrée de la rocade de Nancy
Les étudiants dentaires multiplient les actions coup de poing à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour crier leur colère dans le cadre des négociations en cours de la convention entre les chirurgiens-dentistes et l’Assurance maladie. Mardi matin, ils ont bloqué la rocade de Nancy.
La colère continue de monter chez les étudiants dentaires de Nancy. Après muré une entrée de la CPAM de Meurthe-et-Moselle, d’avoir collé des affiches sur un tram en circulation et de multiplier les manifestations et les interpellations dans les médias, la mobilisation est montée d’un cran mardi matin. Une centaine d’étudiants dentaires ont bloqué vers 7H30 la rocade de Nancy qui permet d’entrer et de sortir de l’agglomération, non loin du Parc des expositions et du cimetière du sud.
La mobilisation est de plus en plus importante. Mardi matin, pendant près de deux heures le trafic a été largement perturbé avec des palettes de bois et des banderoles. «Dentistes de demain, pas des années 80» pouvait-on lire sur l’une d’elle. «Dentaires engagées pour votre santé» notait une autre banderole témoignant de la colère des étudiantes de toutes les années. Les étudiants nancéiens préparent déjà le prochain round face à la ministre de la Santé Marisol Touraine: une grande manifestation se déroulera à Paris vendredi 3 mars.
Les actes de santé dentaire, onéreux pour les patients mais plus rémunérateurs pour les professionnels, seront plafonnés selon la feuille de route fixée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En contrepartie, les prix des soins conservateurs (carie, détartrage...) et de prévention seront augmentés. En 2015, ils représentaient environ un quart des honoraires, mais plus de la moitié des actes.
- Négociation entre les dentistes et l'Assurance maladie -
Avec 806 millions d'euros en quatre ans consacrés à la revalorisation d'une partie de ces actes, l'Assurance maladie soulignait "un effort sans précédent". Mais le gain net pour les professionnels a été ramené à 341 millions d'euros en raison du manque à gagner induit par le plafonnement des prothèses.
"Nous ne sommes pas contre le plafonnement, mais ce que l'on voudrait c'est qu'il y ait un vrai investissement dans les soins de prévention ce qui n'est pas le cas", critique Thomas Roux associé depuis trois ans d'un cabinet. Si "les soins prothétiques coûtent cher" c’est parce qu’ils arrivent en fin de parcours quand on n'a pas sauvé la dent à temps", observe le trentenaire. Pourtant, dit-il, on peut sauver la dent et faire des économies. "On a des outils innovants qui permettent cette préservation, mais qui ne sont pas ou très peu remboursés par l'Assurance maladie", déplore le chirurgien.
Nouveau rendez-vous prévu à Paris le 3 mars. La colère est palpable dans la capitale depuis plusieurs semaines au même titre qu’à Nancy, Rennes ou encore Clermont-Ferrand.
#manifestation des #etudiants en #dentaire de #nancy devant les locaux de @F3Lorraine #DENTger pic.twitter.com/sD6ZcQ6Q3z
— Hypervon (@hypervon) 28 février 2017
Blocage de l'A330 par les étudiants en Chirurgie-Dentaire de Nancy. Il y a #DENTger ..... Madame la ministre @MarisolTouraine pic.twitter.com/gaCywZr5kS
— Jad © (@JadMsr23) 28 février 2017
Des étudiants dentaire ont construit un mur devant une porte de la CPAM à Nancy. #BobLeBricoleur #DENTger pic.twitter.com/nAclWOeyjs
— Jad © (@JadMsr23) 9 février 2017
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