Tram: vers un big-bang des transports à Nancy, choix repoussé à septembre
La métropole du Grand-Nancy reporte au mois de septembre son vote portant du le choix pour remplacer son tram sur pneus. Dans les prochaines années, le dossier des transports en commun sera au cœur des débats à Nancy. Outre la remise à niveau de la ligne 1, la métropole se prépare au big-bang des transports.
Le dossier devrait être «bouclé» fin juin. Le choix pour remplacer le vieillissant tram de la ligne 1 sera finalement connu à la rentrée de septembre. La métropole de Nancy se laisse encore l’été pour réfléchir à ce dossier tentaculaire qui ambitionne de révolutionner les transports de l’agglomération. Ces prochaines années, des travaux titanesques attendent les habitants des 20 communes de la métropole, les commerçants, les entreprises…
Première étape: le remplacement d’ici 2022 de l’actuel tram qui relie le CHU de Vandœuvre-lès-Nancy sur les hauteurs de la métropole à Essey-Mouzinpré. Le maire de Maxéville, le socialiste Christophe Choserot a dû prendre son bâton de pèlerin ces derniers mois pour consulter l’avis de ses collègues maires, des représentants des entreprises, des commerçants ou encore de la vie universitaire dans un ensemble urbain qui voit se déplacer près de 50 000 étudiants quotidiennement. Le futur tram de la ligne 1 devra accueillir 70 000 passagers quotidiens contre 43 000 aujourd’hui. Outre le choix du mode de transports qui devra remplacer le véhicule sur pneus qui circule sur des rails, le futur parcours fait débat.
D’abord le projet prévoit un prolongement de la ligne 1, en repoussant le terminus de Mouzimpré jusqu’à La Porte Verte. Une zone commerciale de l’est de la métropole où se concentrent grands commerces spécialisés et enseignes de grande distribution. Il serait donc possible de faire son shopping facilement en tram. La feuille de route de M. Choserot prévoit également la création de deux branches vers le sud et vers le nord. Ainsi, le tram pourrait desservir Maxéville et Malzéville et se prolonger jusqu’à Champigneulles, une ville qui ne fait pas partie de la métropole et qui est située à l’entrée nord de Nancy. Le carrefour de cette nouvelle ligne qui se situerait dans le quartier Rives de Meurthe irait aussi vers le sud vers Marcel Brot et ses entreprises ainsi que Jarville et Laneuveville, déjà desservies par la ligne 2. Mais ces aménagements vers le nord et le sud qui s’annoncent importants ne sont pas encore financés.
- Débats sur les bouts de ligne -
L’autre débat qui cette fois provoque bien plus de remous : que faire au niveau de Vandœuvre-lès-Nancy ? Actuellement, le tram de la ligne 1 passe par le vélodrome où les rails s’arrêtent. Puis il doit gravir un important relief par l’avenue Jean-Jaurès pour atteindre le Technopôle et le CHU, actuel terminus. Pendant un temps, un projet de construire un téléphérique entre Vélodrome et le CHU était évoqué. Mais il ne semble plus tenir la corde. Deux solutions sont désormais évoquer : passer par Villers-lès-Nancy à proximité du jardin botanique. Coût du chantier : 100 millions d’euros et des travaux monstres. Ou emprunter l’avenue Leclerc.
Le maire PS de Vandœuvre-lès-Nancy Stéphane Hablot fait également pression sur les élus de la métropole pour que sa ville ne soit pas «oubliée». Il souhaite que le tram desserve le quartier populaire des Nations qui est actuellement en cours de réhabilitation. Il veut ensuite que la ligne soit prolongée jusqu’à Roberval pour que le tram soit connectée avec le TER. A noter qu’à l’avenir, une autre gare TER devrait être construite au centre-ville à côté de Nancy-ville au cœur du quartier Nancy-Grand-Cœur pour mieux desservir le sud de l’agglomération. Pas encore de dates pour tous ces projets.
Réponse attendue le 1er septembre pour l’avenir du tram après un premier report fin 2016 et un second durant ce mois de juin.
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