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Soupçons de fraude électorale à Thionville: Anne Grommerch (UMP) a été entendue par la police

Thionville - 06/05/2015 10h51
LORACTU.fr La Rédaction
Soupçons de fraude électorale à Thionville: Anne Grommerch (UMP) a été entendue par la police
Faits Divers
Anne Grommerch, maire (UMP) de Thionville en Moselle.

La députée UMP de Moselle, ex-maire de Thionville, dont son élection a été annulée par le Conseil d’Etat a été entendue par l’IGPN, la «police des polices» fin avril. Une enquête est en cours pour déterminer s’il y a eu fraude aux dernières élections municipales. 

Anne Grommerch a été entendue par les services de l’IGPN, la police des polices, le 29 avril dernier sans être placée en garde-à-vue, selon des informations de Libération et du Canard Enchaîné. Dans le même temps, trois de ses proches étaient placés en garde-à-vue. Son attachée parlementaire, une conseillère municipale de la majorité et un policier qui soutenait la candidate UMP aux municipales de mars 2014. L’ex-maire de Thionville qui est de nouveau candidate ne devrait pas être inquiétée, profitant de son immunité parlementaire jusqu’en 2017.

A la suite d'une plainte au pénal déposée par Bertrand Mertz, le maire socialiste sortant de Thionville, battu au second tour par Mme Grommerch avec seulement 77 voix d'écart, une information judiciaire avait été ouverte en juillet dernier et le dossier délocalisé à Metz. L’enquête porte notamment sur la réalisation de procurations douteuses par un policier qui ne pouvait pas en établir.

Un SMS douteux reçu par Anne Grommerch

Ce policier a déjà été condamné en avril à 8 mois de prison ferme pour association de malfaiteurs puisqu’il a fourni des informations à des hommes qui préparaient des cambriolages. Un officier de la police qui a été suspendu et dont son cas est visé par une enquête de l’IGPN. L’homme, qualifié de «ripoux», est un proche d’Anne Grommerch. Les deux journaux assurent ce mercredi que les deux parties échangeaient des SMS pendant la campagne des municipales. Alors qu’il n’avait pas le droit de procéder à émettre des procurations, il aurait pourtant assuré dans un SMS à la députée : «Si ton équipe a besoin de mon aide pour les procurations, je suis là (…)», selon Le Canard Enchaîné.

Lors du placement en garde-à-vue de ses trois proches, Anne Grommerch avait assuré à l’AFP que "ce n'est certainement pas quelque chose que j'aurais validé ou cautionné" à propos de procurations irrégulières. "Ceux qui me connaissent savent que je suis ni tricheuse, ni menteuse". "Ce qui m'interpelle le plus, c'est que le commissariat de Thionville a failli" à sa mission de contrôle des procurations: "Des personnes âgées auraient fait des procurations sans avoir été vues par un officier de police judiciaire", a-t-elle ajouté.

Grommerch met en cause le commissariat de Thionville

Selon le système de fausses procurations établies par le policier, les personnes âgées ou malades étaient visées. L’objectif était de leur faire signer des procurations en faveur de Mme Grommerch. Le jour du vote, le policier a même ajouté 34 procurations «sorties de nulles part», selon Libération. Selon le quotidien, 12 irrégularités ont été identifiées par les enquêteurs. La moitié des 88 procurations concernant des personnes âgées de plus de 80 ans se sont avérées illégales.

Dans un droit de réponse adressé à LORACTU.fr, le syndicat de police Unité SGP-Police de la Moselle a réagit aux «accusations» d’Anne Grommerch qui «met en cause le commissariat de police de Thionville». «Je tiens à rappeler à Madame Grommerch que les Policiers du commissariat de Thionville sont des policiers Républicains et professionnels dans leurs missions et que l’enquête en cours permettra de faire toute la lumière sur cette affaire. Il me semble également que le droit de réserve dans une telle affaire serait plus que judicieux», selon Michael Philippart.

Les élections municipales de Thionville ont été annulées le 17 avril par le Conseil d'Etat, qui a considéré qu'un tract associatif en faveur de Mme Grommerch deux jours avant le second tour, sans que M. Mertz ait eu le temps d'y répondre, avait pu influencer le résultat du scrutin. La préfecture a demandé la tenue de nouvelles élections les 14 et 21 juin, des dates qui doivent encore être validées par le ministère de l'Intérieur. D'ici là les affaires courantes à Thionville sont gérées par une commission administrative.

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