Après le décès d’Anne Grommerch, M. Weiten à l’heure des choix
Dix jours après le décès de la députée-maire de Thionville (Moselle) Anne Grommerch, l’un de ses plus proches, Patrick Weiten va annoncer ses intentions sur la suite à donner. Suppléant de Mme Grommerch à l’Assemblée nationale, Patrick Weiten pourrait abandonner l’un de ses mandats locaux.
Le nouveau député de Moselle qui a succédé automatiquement à Anne Grommerch après son décès il y a dix jours va devoir dire ce lundi à14H lors d’une conférence de presse s’il confirme son intention de siéger à l’Assemblée nationale jusqu’en juin 2017 pour éviter des élections législatives partielles à haut risque pour la droite. Si M. Weiten confirme son intention de succéder à la députée-maire de Thionville qui s’est éteinte le 15 avril dernier, il va devoir renoncer à l’un de ses deux mandats locaux : président du département de la Moselle ou vice-président de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Grand-Est).
Plusieurs scénarios s’offrent à Patrick Weiten : s’il décide de siéger jusqu’aux prochaines législatives de juin 2017, il doit renoncer sous un mois à l’un des deux mandats locaux. Selon nos informations, il pourrait renoncer à siéger à la région Grand-Est. Attaché à son mandat de président de conseil départemental depuis 2011 et voulant éviter une législative partielle où aucun candidat naturel ne s’impose dans la circonscription de Thionville, M. Weiten devrait laisser tomber sa casquette de numéro 2 de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. A Strasbourg, le numéro un, Philippe Richert s’y prépare. «Ils étaient très proches, je comprends qu’il éprouve des difficultés à trancher, même si sur le plan humain, il ressent comme un devoir de poursuivre l’œuvre de son amie» a assuré M. Richert la semaine dernière à la presse en marge d’une commission permanente. Présent lors des obsèques de Mme Grommerch, le président de la nouvelle région avait laissé le soin à son vice-président de s’exprimer à la tribune pour lui rendre hommage.
LIRE AUSSI. A Thionville, le difficile adieu des habitants et des élus à Anne Grommerch
Par ailleurs, Philippe Richert sait bien que pour remplacer Patrick Weiten s’annonce aussi difficile. Certains de ses vice-présidents, ne pourront pas cumuler leur mandat parlementaire avec leur engagement local en 2017.
- Comme en 2008, éviter une législative partielle -
L’autre scénario, plus improbable que peut choisir le président de la Moselle : ne renoncer à aucun mandat local et refuser le siège de député à l’Assemblée Nationale. Une telle décision reviendrait à organiser tous trois mois une élection législative partielle dans la circonscription de Thionville. Une option difficile pour la droite qui n’a pas de candidats naturels pour s’imposer tandis que le contexte émotionnel rendrait l’affrontement entre candidats très difficile. En 2008, l’ex-UMP avait tout fait pour éviter une législative partielle après le décès du député Jean-Marie Demange. C’est justement sa suppléante Anne Grommerch qui avait accepté après de longues négociations avec l’appareil politique local de lui succéder au Palais Bourbon. Huit ans plus tard, Thionville est de nouveau confronté au même scénario.
LIRE AUSSI. PHOTOS. Thionville fait ses derniers adieux à la députée-maire Anne Grommerch
A Thionville, le conseil municipal devrait élire le premier adjoint Pierre Cuny à la tête de la municipalité jeudi tandis que le lendemain la communauté d’agglomération Thionville-Portes-de France va devoir nommer un successeur à Anne Grommerch. Présidente depuis janvier dernier en remplaçant M. Weiten parti siéger à la Région, c’est le nouveau maire de Thionville qui devrait prendre la tête de l’agglo. Un temps cité, le premier vice-président et maire de Yutz Philippe Slendzak devrait laisser le siège à M. Cuny qui a confirmé sa volonté de prendre la présidence.
2Commentaires