La Fnac s’attaque au marché luxembourgeois en ouvrant deux magasins

Economie

(PHOTO: DR)

La Fnac va prochainement débarquer au Luxembourg et à la frontière belgo-luxembourgeoise. Le distributeur de biens technologiques et de produits culturels a annoncé, via sa filiale en Belgique, l’ouverture d’un magasin de 1 400m2 à Sterpenich (Belgique), situé à quelques kilomètres de la frontière luxembourgeoise et non loin d’Arlon. Sur 10 000m2 de nouvelles surfaces commerciales développées par le géant du meuble Ikea qui possède un grand magasin le long de l’E25, une Fnac complètera l’offre commerciale malgré l’opposition de la ville d’Arlon, inquiète pour l’activité de son centre-ville.

La boutique doit ouvrir à la fin de l’année 2017 tandis que l’année suivante en 2018 un magasin Fnac ouvrir en plein cœur du Grand-duché à Luxembourg-ville dans le projet de centre-commercial Royal-Hamilius, sur 2 300m2. Il s’agira du premier point de vente du groupe français au Luxembourg. Le groupe possède déjà 124 magasine en France où l’enseigne est née dont trois en Lorraine (deux à Metz et un à Nancy) et a débuté après les avant les années 2000 à exporter le concept en Europe (Espagne, Portugal, Suisse, Belgique) dès 1999 au Brésil avec 12 magasins puis a développé – en franchise – des points de vente vers des pays en plein boom économique : Maroc, Qatar et Côte d’Ivoire.

- Pas encore présent au Luxembourg -

La Fnac, qui s’est fortement transformée depuis cinq ans, voit enfin les effets positifs de cette mutation et juge que son modèle économique est à terme viable. C’est dès 2014, que le premier distributeur français de produits culturels et technologiques a enrayé la dégradation de ses ventes. La France représente toujours 70 % des ventes du distributeur. Sur les marchés étrangers où il est présent, le groupe est plutôt à la peine, à l’exception de la péninsule ibérique (Espagne et Portugal) où les ventes ont progressé de 0,7 %, à 659 millions d’euros, tirées en partie par des ouvertures de magasins. Le Brésil a en revanche chuté (– 11,3 %) dans un contexte de consommation ralentie, de même la Suisse et la Belgique se sont repliées de 2,6 % sur l’année, en 2014.

L’année suivante, en 2015, le groupe qui emploie 14 000 personnes a confirmé sa bonne santé avec un résultat net consolidé qui s’est s'élevé à 48 millions d'euros, en hausse de +16,7% par rapport à 2014.

Preuve de la bonne santé, outre la diversification de l’offre de ses magasins et de nouveaux marchés occupés sur le web (notamment les articles de sports concurrençant le géant Décathlon), la Fnac a avalé en mai dernier le distributeur Darty. le renouvellement des équipements de téléviseurs lié au passage, début avril, à la télévision numérique terrestre en haute définition, les ventes de Darty en France ont grimpé de 16,2% au dernier trimestre de son exercice clos le 30 avril et de 16% à surfaces comparables. Hors télévision, la croissance aurait atteint 9%, a précisé le groupe, qui se félicite de son bilan après trois ans à la tête de l'entreprise, alors que son avenir chez Darty semble pour le moins incertain.