Macron estime qu’Hollande a fait "une erreur" en promettant la nationalisation de Florange
Emmanuel Macron régulièrement accusée par Marine Le Pen d’être co-responsable du mauvais bilan économique de François Hollande lors du débat télévisé mercredi s’est démarqué du chef de l’Etat. Il a critiqué sa promesse en 2012 de nationaliser partiellement Florange en cas de fermeture des hauts-fourneaux.
Le candidat d’En Marche! a fustigé mercredi soir lors d’u débat télévisé le "quart d'heure de selfies" de la candidate du Front national à l'usine Whirlpool, critiquant sa manière de "jouer avec les colères" et de promettre une nationalisation du site. "C'est exactement la même erreur que M. Hollande à Florange", a-t-il ajouté. Une démarcation du chef de l’Etat sortant alors que Mme Le Pen a régulièrement accusé Emmanuel Macron d’avoir participé aux mauvais résultats en terme de chômage durant le quinquennat de François Hollande en étant son ministre de l’Economie entre 2014 et 2016.
"Le soir de la visite de l'usine Whirlpool, vous faites un communiqué pour proposer une nationalisation. C'est à se tenir les côtes", a lancé Emmanuel Macron. La pique fait référence au dossier des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal à Florange (Moselle, menacés de fermeture et que François Hollande - à l'époque candidat du PS à la présidence de la République - avait visité en 2012 en promettant une sauvegarde du site aux salariés. En montant sur une camionnette syndicale, il avait pris la parole devant les salariés et sous le regarde de nombreuses caméras. Une scène qui avait marqué la campagne présidentielle et le quinquennat de François Hollande.
- Un dossier marquant du quinquennat Hollande -
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Après sa victoire, M. Hollande avait dû gérer ce dossier social sensible et ses 600 emplois. Le ministre du Redressement Productif de l’époque Arnaud Montebourg avait menacé le géant de l’acier Mittal de nationaliser partiellement les hauts-fourneaux de Florange en cas de fermeture. Une option qui n’avait pas été rejetée par le chef de l’Etat. Le Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, avait alors repris la main et rejeté ce scénario en signant un accord avec ArcelorMittal actant la fermeture de la phase à chaud du site de production mais en exigeant de l’industriel 180 millions d’euros d’investissement et le reclassement de l’ensemble des salariés.
Le dossier avait provoqué de vives tensions au sein du gouvernement et avait conduit au départ de M. Montebourg à l’été 2014, en rupture avec la ligne politique et sociale du gouvernement. C’est Emmanuel Macron qui l’avait remplacé à Bercy.
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