Un rendez-vous raté ? Alors que François Hollande menaçait à son tour d’une possible nationalisation de Florange quelques minutes avant de rencontrer Mittal, rien de concret n’a été décidé suite au rendez-vous Hollande/Mittal.

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Pas plus d’une heure. Le chef de l’Etat a rencontré à sa demande le P-DG du groupe industriel ArcelorMittal entre les murs de l’Elysée. Alors qu’une possible nationalisation pouvait être lancée pour Florange face au géant de l’acier, le président de la République a demandé à poursuivre les discussions jusqu’à vendredi. François Hollande a demandé que les discussions se poursuivent entre l’Etat et l’entreprise jusqu’au terme du délai qui avait été convenu pour trouver un repreneur » pour les hauts-fourneaux de Florange. C'est-à-dire jusqu’à vendredi 30 novembre au soir ou au plus tard le samedi 1er décembre, pas plus selon Mittal.

« Le président de la République s’est entretenu longuement » avec Lashmi Mittal a assuré l’Elysée dans un communiqué publié mardi soir après 20h. Selon BFMTV, M. Mittal est entrée par une porte dérobée. L’entrevue aurait été très tendue entre les deux hommes. François Hollande aurait réaffirmé face au géant indien sa « volonté d’assurer la prénité de l’emploi » à Florange et à présenté les différentes options possibles pour l’avenir du site. La nationalisation aurait été évoquée selon le président lui-même qui l’a assuré avant la tenue du rendez-vous. Mais aucune décision n’est prise par le chef de l’Etat et Mittal. Pour mémoire, la procédure de licenciement des 629 salariés des hauts-fourneaux devrait débuter ce samedi.

Une pression maintenue

Hollande a indiqué juste avant la tenue de la réunion qu'il évoquerait l'hypothèse d'une nationalisation du site sidérurgique de Florange un peu plus tard lors de sa rencontre avec le PDG d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal.

« La nationalisation fait partie du sujet de la discussion », a déclaré le chef de l’Etat lors d'un point de presse commun à l'Elysée avec le Premier ministre belge Elio Di Rupo. L’occasion pour le belge de s’exprimer également sur le dossier. Plusieurs sites du géant Mittal dont celui de Liège sont menacés. Des négociations sui devraient bientôt aboutir selon lui.

Le président de la République a assuré devant la presse qu’il attendra lors de cet entretien « quelle réponse il nous fait par rapport à la nécessité de garder le site ». Même si ce rendez-vous n’a finalement rien donné de concret, Hollande a maintenue la pression sur Mittal déjà lancée par Arnaud Montebourg en début de semaine dans la presse.

Le ministre du Redressement Productif sera interrogé ce mercredi  par les députés de Moselle à l’Assemblée Nationale lors de la séance de questions au gouvernement. Juste après, Arnaud Montebourg recevra l’intersyndicale CFDT-CGT-FO de Florange pour faire un point.