04/03/2014 10:54 |
Une étudiante de 19 ans est décédée des suites d’une méningite dans un hôpital de Thionville (Moselle), dimanche. La jeune femme, étudiante en droit à Metz est morte quelques heures après son admission aux urgences.
Trois jeunes hommes sont décédés le dernier week-end de février, à Nice, de méningites à méningocoque. Une autre victime vient s’y ajouter à Thionville en Moselle ce dimanche. Une forme peu fréquente mais dangereuse de cette maladie qui frappe chaque hiver.
Plusieurs types de méningites
Un virus : type de méningite le plus répandu (environ 70% des cas de méningites), généralement bénigne, à caractère saisonnier.
Une bactérie : type de méningite moins fréquent mais grave, pouvant engager le pronostic vital du patient. Les méningites bactériennes peuvent être associées à des signes neurologiques identiques aux encéphalites, elles sont alors désignées sous le terme de « méningo-encéphalite ». Dans 20 à 30 % des cas, elle est en revanche causée par une bactérie. On en dénombre trois espèces (pneumocoque, Haemophilus influenzae et méningocoque), chacune se subdivisant... en plusieurs types, plus ou mois présents dans le monde. En France, les cas de méningites bactériennes les plus fréquents sont à méningocoque B (68 %) et C (18 %).
Un parasite : dans de très rares cas.
Les symptômes
Dans la plupart des cas, la méningite évolue très rapidement. Les principaux signes sont : une forte fièvre, des maux de tête violents, des vomissements en jets, des raideurs de la nuque mais aussi l’apparition de taches rouges sur le corps. Dans certains cas, on note aussi la limitation de l'élévation des membres inférieurs (signe de Kernig) et la flexion involontaire des membres inférieurs à la flexion forcée de la nuque (signe de la nuque de Brudzinski).
Les nourrissons et les personnes âgées sont en première ligne. A noter également que la vie en communauté (école, lycée, université, crèche, espaces confinés) favorise la transmission d'agents infectieux par les voies respiratoires, et l'affaiblissement du système immunitaire. Germe strictement humain, aussi saisonnier et hivernal que la grippe, le méningocoque frappe surtout les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, de 0 à 24 ans. La plupart du temps, il niche en silence au fond de la gorge, à tout âge.
Dans le cas du décès de l’étudiante à Thionville (Moselle), l’ARS a toutefois précisé qu’il y a très peu de risques de transmission du méningocoque dans la vie professionnelle, au supermarché, en transport en commun, au cours d’une séance de sport, au cinéma, dans une file d’attente, au restaurant… Aucune mesure particulière comme la fermeture d’établissements fréquentés par la patiente n’est nécessaire».
Urgence médicale absolue
En cas de symptômes, il est vivement conseillé d’appeler les urgences via le 15. La maladie peut en effet emporter le patient en quelques heures (c’est le cas de l’étudiante à Thionville, NDLR), il faut que la prise en charge soit la plus rapide possible. Elle est traitée par de lourds antibiotiques.
Un vaccin ?
Si les infections invasives à méningocoque sont rares en France et le plus souvent sporadiques », 500 à 600 cas sont néanmoins recensés chaque année. Huit à 10 % se révèlent mortels et jusqu'à 20 % des guéris s'en sortent avec des séquelles neurologiques. La vaccination est possible en prévention de certaines types de méningites à méningocoques : A ; C; W135et B14. Un vaccin est également disponible en prévention (partielle) de la méningite à pneumocoques chez l'enfant, et en prévention de Haemophilus influenzae (deux injections avant l'âge de 18 mois). Le vaccin contre les souches B est vendu mais pas remboursé.