Lorraine : spectaculaires opérations coup de poing où des "caïds de la drogue" tombent

Thionville - 05/03/2015 19h43 - mis à jour le 06/03/2015 12h24
LORACTU.fr La Rédaction
Lorraine : spectaculaires opérations coup de poing où des "caïds de la drogue" tombent
Faits Divers
Une vaste opération anti-drogue menée par la gendarmerie en Moselle, début mars 2015 PHOTO : GENDARMERIE NATIONALE

Les opérations spectaculaires anti-drogue se sont multipliées ces dernières semaines en Lorraine où des caïds sont tombés dans les filets de la gendarmerie et de la justice. Dernière en date à Rosselange, Uckange et Fameck en Moselle.

Les suspects ont vécu un réveil mouvementé lundi à Fameck, Uckange et Rosselange en Moselle. Une soixantaine de gendarmes étaient mobilisés pour une vaste opération anti-drogue est menée. A 6H, ils ont procédé à cinq interpellations. Dans le viseur des enquêteurs qui n’ont pas manqué d’opérer une opération éclair équipés d’armes lourdes : des jeunes âgés de 20 à 30 ans, suspectés d’appartenir à un vaste trafic de stupéfiants.

Des millions d’euros pour des réseaux "ultra-organisés"

Les unités d’intervention spécialisées de la gendarmerie nationale étaient face à des suspects susceptibles d’être lourdement armés et déterminés à en faire usage. Dans ces immeubles de villes populaires, les jeunes vivent de trafics de stupéfiants et gagnent «jusqu’à dix fois plus qu’ s’ils travaillaient». A Uckange ou Fameck, la drogue mine le quotidien des habitants. D’ailleurs, Manuel Valls quand il était ministre de l’Intérieur a décidé de placer ces deux villes en zone de sécurité prioritaire (ZSP). La cible : le trafic de drogue. D’importants moyens d’enquête et de terrain sont mis en place après l’appel au secours des élus locaux.

Selon l’enquête, qui a duré «au moins six mois», il s’est avéré que les cinq suspects sont à la tête d’un juteux trafic de stupéfiants en Moselle. Ils écouleraient plusieurs centaines de grammes d’héroïne mais également de cocaïne chaque semaine à des dizaines de clients domiciliés entre Metz et la frontière luxembourgeoise. Les jeunes hommes ont depuis été mis en examen.

Fin janvier, un autre réseau de trafic de drogue a été achevé par les gendarmes. Aux quatre coins de la Moselle, les enquêteurs frappent fort. Deux suspects à Behren-lès-Forbach, un Hombourg-Haut, à Créhange, à Pontpierre, à Ernestviller, Metz-Bellecroix, deux à Metz et un à Hagondange. Ce réseau écoulait également des milliers d’euros de stupéfiants sur la région.

Un vaste réseau européen tombe après dix ans d’enquête

Le 19 février dernier, les polices de Moselle, de Meurthe-et-Moselle et du Bas-Rhin se sont attaqués à un réseau de drogue qui écoulait de la marchandise dans tout le Grand-Est. A Strasbourg, dans le quartier populaire du Neuhof une belle opération coup de poing a été opérée. Huit kilogrammes de drogue, 54.000 euros ainsi que des armes ont été saisis lors de cette grosse opération, saluée par la population. «Si certaines familles complètent leurs salaires avec ce trafic de drogue où sont mêlés leurs enfants ou leurs proches, une grande partie de la population n’en peut plus des caïds de la drogue» assure une source qui participe régulièrement à ces opérations de démentiellement.

Récemment, un vaste réseau européen de drogue a été démantelé par les autorités belges en lien avec de nombreux pays dont la France. À sa tête, des familles marocaines habitant les Pays-Bas. Les 250 clients, principalement des Français (du Nord de l’Hexagone, des régions de Paris, Metz et Nancy), mais aussi des Belges et des Allemands, passaient par un call center où des personnes, basées aux Pays-Bas donc, prenaient les commandes. Le «réseau Karim» pour les initiés existait depuis une décennie. Chaque jour, jusqu’à un kilo d’héroïne et de cocaïne était livré aux clients. Les bénéfices sur 10 ans : des dizaines de millions d’euros.

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1 Commentaire

Urgo
Victor U. - il y a 6 mois
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Rien d'étonnant à cela, c'est le produit d'une crise économique qui dure depuis des décennies. Le chômage endémique a suscité des vocations d'entrepreneurs chez certains habitants des cités, ne voulant plus vivre dans la misère. Et quand on gagne "dix fois plus qu'en travaillant", cela mérite tout de même réflexion. De plus, comme la demande est forte, c'est un business en or ! Bien entendu, il y a le revers de la médaille. Mais l'éradication du marché de la drogue, ne peut se faire que dans un contexte économique prospère où, chacun aura un travail lui permettant de vivre dignement. Or, nous sommes loin du compte ! Répondre
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