Epinal : la prostituée "à la retraite" avait monté son propre réseau de prostitution
Un homme de 42 ans et une femme de 35 ans ont été mis en examen lundi à Epinal (Vosges) pour "proxénétisme aggravé" et placés en détention provisoire, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Interpellé jeudi matin à Epinal, le couple, domicilié à Toulon (Var), est soupçonné d'avoir mis à disposition d'au moins quatre prostituées des appartements dans l'est et le centre de la France. "Les filles tournaient d'un appartement à l'autre", a expliqué le parquet.
La femme, ancienne prostituée de nationalité brésilienne, sous-louait à d'anciennes consoeurs des appartements situés à Epinal, Nancy, Metz, Colmar (Haut-Rhin) et Clermont-Ferrand pour la somme d'environ 400 euros par semaine et par fille. Des voisins de l'appartement d'Epinal avaient alerté la police se plaignant d'allées et venues dans l'immeuble, ce qui avait donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Le mari n'était pas au courant
LIRE AUSSI. Un couple gérait un réseau de prostitution dans son appartement d’Epinal
Thionville : des prostituées travaillaient pour un couple de restaurateurs
A Nancy, les étranges pratiques d’un bar à champagne qui promet des "moments de plaisir"
Lors de l'interpellation du couple, les policiers ont saisi 3.450 euros d'argent liquide, 11 téléphones portables et 6 cartes permettant des transactions sur internet. L'homme, exploitant d'une rôtisserie ambulante, a affirmé avoir appris durant sa garde à vue que sa femme, rencontrée en 2014 et épousée au Brésil en avril 2015, s'adonnait à nouveau à la prostitution depuis quelques mois, selon son avocat, Me Olivier Boulanger.
"Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, elle était venue vivre chez lui et avait cessé la prostitution pendant près d'un an", selon l'avocat. "L'argent liquide (trouvé lors de l'interpellation, NDLR) provient de la vente d'un studio à Toulon appartenant à l'époux", a assuré son avocat. De son côté, l'avocat de la mise en examen, Me David Collot, a déclaré que "les cartes de paiement en ligne servaient à payer la diffusion de petites annonces sur un site internet". Sur les 11 téléphones portables retrouvés, 4 lui appartenaient, les autres étant prêtés aux sous-locataires des appartements, a-t-il précisé. L'enquête se poursuit pour savoir notamment s'il n'existait pas d'autres appartements qui auraient servi de lieux de prostitution.
(Avec AFP)
0 Commentaire