Une dizaine de bêtes de nouveau attaquées par le loup en Lorraine
Le loup a de nouveau frappé en Lorraine en faisait une dizaine de victimes dans des élevages dimanche à la limite des départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges. Le carnivore a attaqué plusieurs troupeaux tandis que les agriculteurs veulent sa mort.
Le loup qui a été photographié par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en février dernier dans les Vosges continue d’attaquer les élevages du département. Plusieurs éleveurs ont été attaqués dimanche. Trois animaux ont été tués à Vicherey, quatre à Favières, et deux ovins à Tramont-Lassus. Au total, une dizaine de bêtes a été victime du prédateur qui agace de nouveau les éleveurs. La nuit précédente, d’autres carnages ont été commis dans le même secteur en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges.
D’après plusieurs spécialistes du loup, une meute pourrait sévir dans la plaine des Vosges et provoquer ces carnages qui risquent de se multiplier ces prochaines semaines. Les éleveurs touchés, cités par France 3 Lorraine, estiment que «le loup n’a pas sa place en France (…) car il fait trop de dégâts» car «il tue sans vouloir se nourrir, la souffrance animale n’est pas acceptable». «Je vends si ça continue !» déplore un autre qui a aussi dû subir des attaques du loup.
Une enquête a été ouverte par les gendarmes appuyés par des agents de l’ONCFS qui doivent rendre leur conclusion à la préfecture des Vosges qui doit gérer de nouveaux cas d’attaques. Les investigations doivent permettre d’établir les circonstances de l’attaque des proies mais aussi d’estimer si le loup est seul ou si une meute agit dans les Vosges.
- "Le loup n’a pas sa place en France" -
Un éleveur de Soncourt qui a subi des attaques en février a menacé dans la presse de se faire justice lui-même en tuant le loup sans l’autorisation des autorités.
Fin 2015, le préfet avait donné l’autorisation à plusieurs éleveurs de tirer sur le loup. Le préfet des Vosges avait acté le droit du tir d'effarouchement à Ferdrupt et un tir de défense où l’éleveur pourra tuer l'animal à Autigny-la-Tour. Le préfet des Vosges avait souhaité apaiser les relations tendues entretenues avec les éleveurs du département qui réclamaient depuis plusieurs mois une action forte de l’Etat pour mettre «fin au massacre» dont leurs ovins sont victimes.
Cet été, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal et Manuel Valls avaient réussi à glisser une mesure en faveur des éleveurs contre le loup. La mesure de ce plan prévoit en effet «l’engagement par le gouvernement d’une démarche de déclassification du loup comme espèce strictement protégée, auprès de la Convention de Berne et de l’Union européenne». Le loup fait partie des espèces de faune sauvage protégées par la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, dite convention de Berne, adoptée en 1979 et ratifiée par 44 pays et l’Union européenne.
1 Commentaire