Lorraine : 20 ans requis contre un chauffeur accusé de 14 viols et tentatives de viol
Vingt ans de réclusion ont été requis mercredi à Nancy à l'encontre d'Arnaud Hopfner, un quadragénaire jugé à huis clos pour six viols et huit tentatives de viols, commis en deux ans sous la menace d'une arme dans l'Est de la France.
Le parquet a requis 20 ans de réclusion assortis d'une période de sûreté des deux tiers, ainsi que 20 ans de suivi socio-judiciaire, à l'encontre de ce chauffeur-livreur domicilié près de Nancy.
Arnaud Hopfner, 40 ans, agressait ses victimes, des femmes âgées de 25 à 50 ans, toujours selon le même mode opératoire: il repérait ses proies au volant de sa camionnette et les agressait armé d'un couteau, le visage dissimulé par une cagoule.
Surnommé par la presse locale de "routard du viol", Arnaud Hopfner est jugé depuis le 18 avril devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle.
"Ce qu'il a fait n'est pas justifiable", a reconnu l'avocate du quadragénaire, Me Isabelle Baumann, s'étonnant qu'on reproche à l'accusé "de chercher à donner des explications à ses gestes".
L'un des avocats des parties civiles, Me Alain Behr a estimé ces réquisitions "sévères mais légitimes eu égard à la gravité des faits". Ce dernier a souligné "la personnalité très inquiétante de l'accusé qui agissait pour humilier ses victimes", commettant "14 crimes en seulement deux ans".
Arnaud Hopfner, père de deux enfants, avait expliqué avoir voulu se venger de femmes qui lui avaient fait du mal par le passé, expliquant avoir notamment été humilié par une eneignante et une petite amie qui l'avait quitté.
L'accusé avait été mis en cause par la police pour des viols et tentatives de viols commis en Meuse, en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges entre 2008 et 2010, après qu'une joggeuse luxembourgeoise eut porté plainte en 2012 pour tentative de viol dans la forêt de Dudelange.
La victime avait noté le numéro de la plaque d'immatriculation de la camionnette d'Hopfner, qui avait agi le visage dissimulé, et avait communiqué le numéro aux autorités luxembourgeoises qui avaient saisi la police judiciaire de Nancy.
En procédant à des recoupements entre l'emploi du temps du chauffeur et d'autres affaires non élucidées de viols et tentatives de viols, commis sur le même mode opératoire, Arnaud Hopfner était mis en examen en août 2013, alors qu'il finissait de purger une peine d'un an de prison à laquelle l'avait condamné la justice luxembourgeoise.
Le verdict est attendu jeudi après-midi.