Face à la colère, Valls calme les jeunes avec des mesures à 500 millions d’euros
Le chef du gouvernement a annoncé des mesures de 400 à 500 millions d’euros par an pour tenter de calmer la fronde des jeunes et des lycéens encore mobilisés par la Loi travail. Si Manuel Valls assure ne pas répondre à la gronde, il ne calme par les contestataires de la Loi travail.
A l'issue d'une "réunion de qualité", selon ses propres mots, le Premier ministre a présenté lors d'un court point presse son plan. Pas question pour lui "d'éteindre une contestation", assure-t-il. "Le sujet n'est pas là", a juré le Premier ministre selon lequel ses annonces n'auront pas non plus pour conséquence de "modifier la loi Travail". Pourtant, M. Valls devait éteindre un incendie déclenché dans les rangs de la jeunesse mobilisés depuis plusieurs semaines contre la loi portée par la ministre du Travail.
Premièrement, le chef du gouvernement a annoncé un "dispositif nouveau et inédit d'accompagnement des jeunes dans l'emploi". Manuel Valls a ainsi évoqué un "renforcement des bourses à l'Université et au lycée" : selon Le Monde, les bourses versées sur critères sociaux seront revalorisées de 10%. L'AFP précise que les bourses seront prolongées pour les jeunes d'origine modeste après obtention de leur diplôme et pour une durée de quatre mois.
Les taxes sur les CDD vont être augmentées, afin de favoriser l'embauche en CDI. Le barème sera défini par les partenaires sociaux. Une taxation qui provoque déjà la colère de la CGPME qui représente les petites et moyennes entreprises. Le syndicat patronal menace en retour de quitter les négociations sur l’assurance chômage qui le gouvernement acte une taxation supplémentaire des contrats à durée déterminée.
L'Unef se dit satisfaite mais reste mobilisée contre la Loi travail
Autres mesures prévues : un quota de places en IUT réservé aux bacheliers des filières technologiques et une hausse du nombre de places en BTS. Manuel Valls a annoncé une "une mobilisation spécifique de l'Etat pour la rémunération des apprentis", qui devra être améliorée.
Les jeunes qui sont en rupture avec leur famille pourront avoir accès à la couverture maladie universelle complémentaire et une garantie locative universelle sera mise en place.
L'ensemble du dispositif devrait coûter entre 400 et 500 millions d'euros par an selon Matignon.
"Sans doute jamais n'a été autant fait pour la jeunesse depuis 2012", a affirmé Manuel Valls. Mais l'ensemble de ces annonces n'ont pas totalement convaincu William Martinet, le président de l'Unef : "Tout ça ne lève pas tous les désaccords, notamment sur la loi travail. C'est pour ça que l'Unef reste solidaire de l'intersyndicale", a annoncé le syndicaliste étudiant, qui maintient donc son appel à manifester le 28 avril contre la loi El Khomri. Les dernières manifestations organisées après celles du 31 mars à Paris et en régions a bien moins mobilisée, selon les chiffres des organisateurs et des autorités.
3Commentaires