Fillon reproche à la presse de "lui déverser de la boue dans la figure"
Le candidat LR à la présidentielle donné au coude-à-coude avec son rival de gauche Jean-Luc Mélenchon dit y toujours «y croire» à dix jours du vote. Interrogé de nouveau sur les affaires, François Fillon a accusé la presse de «lui déverser de la boue dans la figure».
Invité sur BFMTV, ce jeudi, François Fillon est revenu sur son entretien annulé avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin. Irrité, le vainqueur de la primaire à droite a donné sa version des faits et a également accusé la presse de «lui déverser de la boue dans la figure» alors qu’il était interrogé sur les affaires le concernant. Dans le même temps, alors qu’il tient un meeting jeudi soir à Toulouse, le quotidien régional La Dépêche du Midi a publié une interview du candidat ce matin. Mais aussi els questions auxquelles M. Fillon a refusé de répondre, toutes en lien avec les affaires judiciaires et sa mise en examen.
Le candidat LR à l'élection présidentielle est le seul à ne pas participer à "L'entretien d'embauche", de Jean-Jacques Bourdin, diffusée chaque matin sur BFMTV et RMC. "Il a décliné l'invitation", avait déclaré le journaliste, qui a assuré que le vainqueur de la primaire à droite ne voulait "pas parler des affaires". "C'est un véritable mensonge et c'est malhonnête de dire ça", a répondu François Fillon sur BFMTV, ce jeudi.
"J'ai proposé deux dates, je n'ai jamais dit que je ne voulais pas aller chez Bourdin. J'étais même en train d'en négocier une troisième [date, ndlr] et je me fais insulter en direct sur votre antenne", a lancé François Fillon. Le candidat LR à l'élection présidentielle a assuré n'avoir pas voulu "aller à ce rendez-vous dans des conditions comme celles-là", ajoutant ne pas être "aux ordres de monsieur Bourdin (...) S'il veut revenir sur ses propos...".
- "J'y crois toujours" -
"Il y a cette tension car beaucoup de Français ont compris qu'on voulait les priver de leur candidat et m'éliminer de cette compétition", a-t-il lâché en réaction à ses proches ou ses militants qui ont pu siffler la presse dans les meetings. "Mes soutiens sont en colère car ils ont compris qu'il y avait une opération en cours pour m'éliminer de cette compétition électorale", a poursuivi celui qui déplore une "France malade".
"J’y crois encore", "je n’accorde aucune importance dans ces sondages qui ne reflètent pas la réalité" notamment face à la "dynamique" qu’il dit rencontrer sur le terrain. "Des électeurs de la droite et du centre ont compris que je suis le seul candidat pour garantir l’alternance" a-t-il poursuivi sur BFMTV. Interrogé sur un socle solide chez les séniors par exemple et moins chez les jeunes, le candidat a assuré que "l’essentiel est de gagner l’élection".
"J’ai l’autorité morale" a assuré M. Fillon assurant que cette autorité morale c’est "de dire la vérité, d’appliquer son programme" a-t-il expliqué face aux questions concernant de possibles blocages du pays en cas de réformes radicales. Il a assuré que contrairement à Emmanuel Macron il est "assuré" de disposer d’une majorité législative qui sera "composée de la droite et du centre" mais aussi de la société civile.
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