Mélenchon croit à sa présence au second tour et se dit "prêt à gouverner"
Qualifié pour le second tour, "je le serai", a affirmé M. Mélenchon sur RTL mardi alors que le candidat de la France Insoumise est en progression dans les sondages, au coude-à-coude avec François Fillon. Benoit Hamon, s’il est éliminé au premier tour et Jean-Luc Mélenchon qualifié, appellerait à voter pour lui.
"Si je suis devant M. Fillon, alors tout l'argument d'après lequel le vote utile serait M. Macron pour éviter le duel Fillon-Le Pen s'effondre" a affirmé Jean-Luc Mélenchon mardi matin, convaincu qu’il peut se qualifier pour le second tour et l’emporter alors qu’il a le vent dans le dos, porté par des sondages flatteurs depuis quinze jours.
Et Jean-Luc Mélenchon le garantit : il est "prêt" à gouverner. "J'ai lu à plusieurs reprises que mon projet n'aurait jamais été de gouverner, mais quelle drôle d'idée, je n'ai jamais pensé à autre chose. Quel est le sens pour un homme comme moi de se battre pour des idées s'il ne croyait pas pouvoir les exécuter un jour ?", s'interroge-t-il. "J'ai passé des heures avec des présidents de Républiques d'Amérique latine ou dans le Maghreb à parler, à discuter. J'ai appris partout, de tout le monde, et je me sens prêt (...) Il faut arrêter cette vision aristocratique du pouvoir, qui le réserve aux enfants de bonne famille ou ceux qui ont réussi dans les grandes écoles."
"En commençant il y a un an tout ce long travail sur le programme, je pense que l'on a beaucoup convaincu, et donc entraîner", analyse Jean-Luc Mélenchon, "convaincu" que le rassemblement de la gauche "n'est pas le sujet" comme le suggérait Benoît Hamon. "Le sujet, c'est fédérer le peuple. Je ne cherchais pas à rassembler des importants, je cherchais à convaincre un nombre significatif de Français qui entraîneraient les autres."
- Au coude-à-coude avec Fillon -
A propos de la polémique déclenchée par la candidate FN sur le rôle de la France sous l'occupation nazie, Mélenchon a vivement critiqué Marine Le Pen. "C'est déclencher des polémiques absolument inutiles. L'Histoire de France a fait que les présidents successifs ont fait évoluer la question et le regard que l'on portait dessus."Jean-Luc Mélenchon explique que "ce n'est pas la République française". "Elle avait été abolie par les prédécesseurs de Marine Le Pen, qui étaient les partisans de la Révolution nationale et du Maréchal Pétain. Ils portent donc la responsabilité de la défaite et de la collaboration. Mais sur cette affaire, il devient très difficile de dire que personne n'y est pour rien, alors que c'est la police française qui a organisé la rafle (...) Ça blesse, ça créé une polémique inutile." Et de conclure : "La République française n'est pas coupable mais la France l'est."
Dans plusieurs sondages, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon sont donnés au coude-à-coude. Un seul sondage TNS-Sofres Kantar-One Point publié dimanche donnait M. Mélenchon à 19% devant M. Fillon à 18%.
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