INTERVIEW. François Asselineau: "je veux une sortie de la France immédiate de l'Union européenne"

Nancy - 09/04/2017 11h55 - mis à jour le 09/04/2017 12h23
Lu 18 753 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
INTERVIEW. François Asselineau: "je veux une sortie de la France immédiate de l'Union européenne"
Politique
Le candidat de l'UPR à l'élection présidentielle, François Asselineau.

Le candidat à la présidentielle François Asselineau qui a tenu un meeting à Nancy (Meurthe-et-Moselle) samedi défend un Frexit "franc" et immédiat". Le président de l'UPR qui stagne de 0 à 0,5% des intentions de vote se démarque de Marine Le Pen en défendant une sortie rapide de l'Union européenne et de l'OTAN. Inconnu par beaucoup de Français, il a profité du seul débat qui a opposé les 11 candidats pour faire connaitre ses mesures phares. Interview. 

LORACTU. Vous êtes président de l'UPR (Union Populaire républicaine) et candidat à l'éléction présidentielle. Vous avez réussi à réunir vos parrainages pour vous qualifier. Quelles sont vos propositions phares ? 

François Asselineau -; Je suis le candidat du Frexit. J'engagerai donc immédiattement la sortie de l'Union européenne, de la zone euro et de l'OTAN. Cette sortie sera engagée de manière sereine comme ce fut le cas au Royaume-Uni. En tant que président de la République, j'aurai les pouvoirs grâce aux articles 13 et 50 de la Constitution sans engager un référendum comme veut le faire Mme Le Pen. J'inviterai les chefs d'Etat européens à se réunir autour de moi ou j'enverrai une lettre à Donald Tusk (président de la commision européenne, NDLR) comme l'a fait Teresa May. L'article 50 prévoit un délai de 2 ans pour que le pays qui sort et l'UE trouvent des accords sur le sort des députés européens français, sur les fonctionnaires, sur les sommes que la France verse... 

Vous avez tenu votre meeting régional à Nancy au coeur d'une région où vivent des centaines de milliers de travailleurs frontaliers. Des Français qui sont très attachés à l'Union européenne, à la libre circulation... Comment leur expliquez-vous votre proposition de sortie de l'UE ? 

Ils n'ont aucune raison de s'inquieter. D'ailleurs beaucoup d'habitants de Lorraine ou d'Alsace rejoignent mon mouvement. Les Français  peuvent avoir peur à cause des campagnes des grands médias qui défendent l'Europe comme ce fut le cas en Grande-Bretagne. D'ailleurs, dans mon programme je ne prévois pas de sortie de l'espace Schengen. La sortie de l'Union européenne et celle de l'espace Schengen sont deux choses disjointes. La sortie de l'espace Schengen sera proposée par un référendum. Regardez la Suisse qui n'est pas dans l'UE et dans l'OTAN et pourtant c'est l'un des pays les plus ouvert qui exporte beaucoup. Et de nombreux Français traversent la frontière tous les jours pour y travailler. Si on sort de l'Union européenne, je ne vois pas par exemple pourquoi le Luxembourg chasserait les travailleurs français. Les Français sont intelligents, ils trancheront.

Mme Le Pen est aussi la candidate du "Frexit". Quelles sont les convergeances que vous partagez avec la candidate du Front national en vue du second tour ? 

Je mets Marine Le Pen dans le même sac que Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont Aignan et Jacques Cheminade. Ces candidats sont très critiques avec l'Europe mais ne proposent pas de sortie franche et directe. D'ailleurs Mme Le Pen via Florian Philippot s'approprie beaucoup de mes  analyses sans me citer. C'est une méthode scandaleuse. Elle a dit tellement de choses sur l'Europe... Elle propose finalement un référendum puis elle annonce qu'elle ne l'organiserait pas avant les élections allemandes et italiennes qui se déroulent pour ces dernières en 2018. Mme Le Pen connaît mal ses dossiers et se repose sur des bêtises idéologiques. Elle ne propose pas de sortie de l'OTAN. Cette candidate est dans l'ambiguïeté permanente. Marine Le Pen veut renégocier les traités mais il faut que les 27 pays soient d'accord ce qui est impossible. 

Quelle est votre position sur le découpage des régions ? Certains candidats veulent y toucher, d'autres pensent que les collectivités ont besoin de stabilité...

Je reviens aux régions d'avant car ces fusions sont imposées aux Français par l'Union européenne. Je souhaite revenir aux régions d'avant 1982 afin de supprimer les 1 700 conseillers régionaux et me séparer des 23 hôtels de région. Cela permet 5 milliards d'euros d'économies par an. Les autres candidats font des promesses en l'air et il n'y a aucune pensée de fond sur ce sujet d'organisation des territoires notamment M. M Fillon et Macron. Il y a une politique européenne qui vise à créer des euro-régions visant à la disparition des états-nations. Il suffit de voir ce qu'il se passe en Catalogne, en Flandres...On nous propose un retour au Moyen-Age avec les grandes provinces françaises ! Je propose donc de conserver les anciennes régions et d'en faitre un outil de coordination administratif avec les départements et les communes. 

Faut-il conserver le concordat d'Alsace-Moselle ? 

Le concordat d'Alsace-Moselle est un peu contraire au principe de laïcité, cela ne m'a pas échappé. Mais si la population veut garder le concordat, il faut le conserver. 

Donald Trump a surpris en frappant la Syrie. Pour régler la crise et offrir la stabilité à cette région du monde tout en éliminant Daesh, le monde semble désorganisé. Quelle doit être la position de la France ?

Donald Trump me laisse encore plus perplexe. C'est le Tsipras des Etats-Unis. Le bombardement au gaz toxique est bien sûr révoltant mais il faut rester prudent en confirmant les informations. On se souvient des informations inventées en 2003 avec l'Irak. Il y a un droit international et en décidant d'intervenit en Syrie, les Etats-Unis ont décidé de violer ce droit. S'il est prouvé que Bachar-El-Assad est responsable de crimes de guerre et d'actes de barbarie sur son propre peuple, c'est alors aux Nations Unies de décider. La position de M. Hollande et M. Macront sont irresponsables. D'ailleurs Emmanuel Macron n'y connaît rien. Il faut être incompétent pour se lancer dans un grand conflit international qui peut déboucher sur une 3e guerre mondiale. 

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2Commentaires

Ursule Durand
Ursule D. - il y a 1 mois
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- Viviane Reding, vice-présidente de la commission européenne : "Il n'y a plus de politiques intérieures nationales" ; "Les lois appliquées dans les 28 États membres sont, en très grande partie, décidées par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne...." https://www.youtube.com/watch?v=EQZY05KA-bE - François Asselineau : La France n'est plus dirigée par les gens que les Français élisent. https://www.youtube.com/watch?v=2Z77AAmczjU Répondre
mylene
chazal m. - il y a 1 mois
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les sondages "officiels" disent 0%... 2017-election.fr le donne à + de 16% avec 260 mille consultés... IL serait temps que les journalistes se remémorent la Charte de Munich qui fixe les règles de déontologies de leur profession. Peu étonnant que les médias "normaux" aient perdu la confiance des lecteurs-auditeurs... Répondre
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