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Régions: Fillon ne veut pas revenir sur la réforme mais ouvre la porte à des "expérimentations"
France -
06/04/2017 15h01
Politique
François Fillon, candidat Les Républicains à la présidentielle, lors d'un meeting.
Le candidat Les Républicains à la présidentielle se dit ouvert à des "expérimentation" en matière de découpage régional alors qu'il doit tenir jeudi soir un meeting à Strasbourg dans la capitale du Grand-Est, région issue de la fusion de l'Alsace, de la Champagne-Ardenne et de la Lorraine. Dans un courrier à une association de défense de l'Alsace, il avait laissé entendre qu'il pourrait rendre son autonomie à l'Alsace.
"J’ai toujours été contre les grandes régions. Mais je ne prendrai pas l’initiative d’une nouvelle réforme car les élus veulent de la stabilité" assure le candidat LR à la présidentielle ce jeudi dans un entretien accordé aux journaux du groupe Ebra (DNA, L'Alsace, Le Progrès...) alors qu'il doit tenir un meeting à Strasbourg dans la soirée. "Ceci étant, à partir du moment où je suis pour la liberté, je ne fermerai pas la porte à l’expérimentation, à des initiatives locales" dit-il sans préciser lesquelles mais plusieurs élus de droite plaident pour une autonomie de l'Alsace ou la création d'un conseil unique alsacien avec la fusion du Bas-Rhin et du Haut-Rhin par exemple.
L’ICA (Initiative citoyenne alsacienne) a écrit aux candidats à l’élection présidentielle pour leur demander leur position sur le futur du Grand-Est notamment l’Alsace. Depuis la fusion des trois régions en janvier 2016 à l’issue d’élections régionales où le FN a été en position de l’emporter, le débat sur la fusion des régions ne cesse de diviser la classe politique surtout en Alsace. Dans le courrier de réponse de François Fillon à ce mouvement qui s’est opposé à la fusion, le candidat assure que "la réforme socialiste était une réforme à la hussarde, au mépris de l’organisation historique et géographique de la France".
Dans ce courrier, il faisait pourtant un pas très clair vers les défenseurs de l'Alsace seule sans ses deux nouveaux partenaires, la Lorraine et la Champagne-Ardenne. François Fillon souhaite "réformer l’organisation territoriale, certaines régions étant trop vastes" disait ce courrier. Fillon cite en exemple le Grand Est, indiquant qu’"en cas de redécoupage, l’Alsace pourrait retrouver son autonomie régionale dans son ancienne géographie".
- Le Grand-Est, une région "trop vaste" -
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François Fillon considère que la région Grand-Est est "trop vaste", Emmanuel Macron préfère attendre pour se prononcer, Benoit Hamon souhaite conserver les régions et Marine Le Pen propose purement et simplement de supprimer les régions françaises estimant que seuls les départements, les communes et l’Etat comptent.
En meeting mercredi soir dans un village du Bas-Rhin, Marine Le Pen a clairement assuré qu'elle comptait "rendre" l'Alsace aux alsaciens assurant que le Grand-Est "ne veut rien dire".
Le candidat de la droite et du centre doit tenir un meeting jeudi à Strasbourg alors qu'une partie de la droite régionale notamment Philippe Richert, président LR du Grand-Est et soutien de François Fillon s'oppose clairement contre tout retour en arrière sur l'organisation territoriale des régions.
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