Fillon propose de redécouper le Grand-Est en offrant son autonomie à l’Alsace

Metz - 03/04/2017 09h23 - mis à jour le 03/04/2017 09h56
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Fillon propose de redécouper le Grand-Est en offrant son autonomie à l’Alsace
Politique
François Fillon lors d'un meeting à Toulon (sud de la France), le 31 mars 2017.

Le candidat LR à la présidentielle a fait un pas vers les opposants à la fusion de l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne., François Fillon s’est dit ouvert au redécoupage du Grand-Est en offrant son «autonomie» à la région Alsace. Tempête au sein de la droite régionale.

L’ICA (Initiative citoyenne alsacienne) a écrit aux candidats à l’élection présidentielle pour leur demander leur position sur le futur du Grand-Est notamment l’Alsace. Depuis la fusion des trois régions en janvier 2016 à l’issue d’élections régionales où le FN a été en position de l’emporter, le débat sur la fusion des régions ne cesse de diviser la classe politique surtout en Alsace. Dans le courrier de réponse de François Fillon à ce mouvement qui s’est opposé à la fusion, le candidat assure que «la réforme socialiste était une réforme à la hussarde, au mépris de l’organisation historique et géographique de la France».

François Fillon «souhaite réformer l’organisation territoriale, certaines régions étant trop vastes». Fillon cite en exemple le Grand Est, indiquant qu’«en cas de redécoupage, l’Alsace pourrait retrouver son autonomie régionale dans son ancienne géographie». Le candidat Les Républicains fait un pas clair et net vers le retour en arrière pour offrir une bouffée d’oxygène à certains élus alsaciens qui n’ont toujours pas digéré le mariage à trois. 

- Le Grand-Est, une région "trop vaste" -

Dans ce courrier, le candidat de droite ne s’engage pas clairement à revenir sur la fusion des régions mais il fait clairement un pas supplémentaire. De quoi mettre le feu dans la majorité LR-UDI-MoDem du conseil régional du Grand-Est. Le président de la nouvelle méga-région Philippe Richert qui avait soutenu Nicolas Sarkozy durant la primaire avait obtenu la garantie que son candidat ne revienne pas en arrière sur cette réforme. Il avait aussi pesé de tout son poids pour que François Fillon en fasse autant en cas de victoire à la présidentielle. Celui qui a pris ses distances avec M. Fillon depuis sa mise en examen estime que le démariage des régions est «impossible». Malgré son opposition à la réforme du gouvernement, il s’est résolu à gérer une région de 5 millions d’habitants.

Le vice-président (UDI) du Grand-Est, l’élu messin Jean-Luc Bohl, ne comprend pas la position de François Fillon tout comme le chef de groupe de la majorité au conseil régional et maire (LR) de Mulhouse Jean-Rottner. A l’inverse, le président Les Républicains du Haut-Rhin Eric Straumann ne manque pas de se féliciter de la position de François Fillon tout comme son collège du Haut-Rhin.

François Fillon considère que la région Grand-Est est «trop vaste», Emmanuel Macron préfère attendre pour se prononcer et Marine Le Pen propose purement et simplement de supprimer les régions françaises estimant que seuls les départements, les communes et l’Etat comptent.

Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle doit tenir un meeting jeudi à Strasbourg (Bas-Rhin), l'occasion pour lui de revenir sans nul doute sur ce sujet très important pour les alsaciens qui ont largement porté François Fillon à la primaire de novembre. 

 

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