Valls dit vouloir "prendre ses responsabilités" face à la "faiblesse" d'Hamon

Politique

Manuel Valls lors d'un déplacement de campagne à Strasbourg (Bas-Rhin), jeudi 22 décembre 2016. (PHOTO: NZ/ LORACTU.fr)

L'ancien chef du gouvernement a fait ce sous-entendu en faveur d'un vote Macron, inédit jusque-là, devant quelque "80 parlementaires", selon des participants à cette réunion de vallsistes organisée à huis clos à l'Assemblée nationale. Le perdant de la primaire de la gauche réunit pour la troisième fois depuis janvier des parlementaires, des élus locaux et des soutiens politiques afin de livrer sa vision de la situation politique alors qu'il s'est mis en retrait. Manuel Valls donenra d'ailleurs sa première interview mercredi matin à 8H30 sur BFMTV et RMC. 

Manuel Valls a souligné, lors de cette réunion entamée à 17H00, "l'incertitude sur le premier tour" et le "très haut niveau du FN" a rapporté un participant cité par l'AFP. L'ancien locataire de Matignon l'"erreur de campagne" de Benoît Hamon, dont la stratégie "consiste à courir après Mélenchon et taper Macron" affirme le même élu alors que les sondages pour Benoit Hamon sont au plus bas. Le candidat PS à la présidentielle est désormais crédité de 10 à 11% d'intentions de vote au premier tour contre 13 à 14% pour Jean-Luc Mélenchon et 25 à 26% pour Emmanuel Macron régulièrement donné en tête des intentions de vote.

Pour l'ancien Premier ministre, cette situation "nécessite" de "prendre ses responsabilités", a-t-il déclaré, sans toutefois dire explicitement qu'il comptait voter pour son ancien ministre de l’Économie. Un pas de plus pour M. Valls fait vers son ancien ministre de l'Economie alors qu'on disait les deux hommes en concurrence pour représenter les sociaux-libéraux à l'occasion de la présidentielle de 2017 lorsqu'ils étaient tous les deux membres du gouvernement de François Hollande. 

- Un pas de plus vers Emmanuel Macron -

Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche le 19 mars denier, jour du grand meeting de Benoit Hamon à Bercy, M. Valls avait largement critiqué la tournure que prenait la campagne du candidat PS tout en actant ses désacords sur son programme. Dimanche soir sur France 2, Benoît Hamon avait dénoncé les "coups de couteau dans le dos" plantés par des "caciques qui veulent rester au pouvoir" et avec qui "il n'aurait pas gouverné". "On m'annoncerait même la semaine prochaine une mise à mort avec le ralliement de Manuel Valls à la candidature d'Emmanuel Macron", a-t-il lâché.

Lors d'une conférence de presse destinée notamment à clarifier les contours de son éventuelle future majorité présidentielle, mardi 28 mars, le candidat d’En Marche Emmanuel Macron a d’abord dit qu’il ne "ferm[ait] la porte à personne", à propos d’un éventuel ralliement de Manuel Valls. L'ancien ministre a également précisé qu'il n'était pas question que d'anciens ministres composent son gouvernement.