200 élus PS du Grand-Est appellent au "rassemblement" derrière Benoit Hamon
Près de 200 élus de la région Grand-Est appellent dans une tribune au rassemblement derrière le candidat PS à la présidentielle Benoit Hamon. Le candidat traverse une période difficile, rattrapé par Jean-Luc Mélenchon et largement distancé par Emmanuel Macron.
La tribune appelle au "rassemblement" derrière Benoît Hamon, au moment où la France traverse une "période folle, pleine d'incertitudes et de risques, dans un monde instable et dangereux", après les récents attentats et au moment où l'extrême droite semble avoir le vent en poupe. "Les menaces de l'extrême droite et de la droite dure de François Fillon sont bien réelles pour notre pays", écrivent les 200 signataires du PS issus de nombreuses collectivités des 10 départements du Grand-Est. Parlementaires, maires, conseillers régionaux, départementaux, élus municipaux: de nombreux élus ont décidé de contrebalancer les ralliements qui se font de plus en plus nombreux vers le camp d’Emmanuel Macron.
Des absents de poids toutefois dans cette tribune publiée jeudi après-midi. Le président PS de Meurthe-et-Moselle Mathieu Klein, le maire PS de Metz Dominique Gros ou encore le sénateur-maire de Strasbourg Roland Ries ne figurent pas dans cette tribune. Ces grands élus avaient tous appelé à voter Manuel Valls durant la primaire de la gauche en janvier dernier. Le député PS de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut a préféré parrainer Emmanuel Macron. Michel Liebgott, député PS de Moselle, proche de M. Valls est aussi absent de cette tribune. Christian Franqueville (député PS des Vosges) tout comme Jean-Louis Dumont (député PS de la Meuse).
Parmi les signataires on retrouve le Secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert ou encore Edouard Martin, ex-porte-parole (CFDT) des ouvriers de Florange et devenu député européen. La plupart des députés PS du Grand-Est sont toutefois pro-Hamon et ont accepté de signer cette tribune parmi les 200 élus.
- Une difficile campagne, rattrapé par Mélenchon et distancé par Macron -
Après le quinquennat de François Hollande, "qui aura permis à la France de se relever économiquement, d'engager le redressement de l'Education Nationale, de nos forces de sécurité et de défense, d'instaurer le compte pénibilité ou le tiers payant, nous devons ouvrir une nouvelle page pour notre pays, qui redonne espoir et envie aux Français", écrivent-ils. Ces élus listent quatre "refondations" principales à mettre en œuvre: un changement de République (ce qui rappelle aussi le programme de Jean-Luc Mélenchon), un engagement vers une "transition écologique plus rapide", la mise en place d'une taxation des "robots" sur la valeur ajoutée, une "refondation de l'Europe", basée sur une défense européenne, un processus de convergence sociale, une révision de la directive sur les "travailleurs détachés".
"Nous entendons la colère, la peur mais aussi l’espoir dans les discussions avec nos concitoyens. Nous entendons celles et ceux qui craignent le pire comme ceux qui le souhaitent. Les solutions ne sont pas dans un retour en arrière, ni dans un repli sur soi ou dans un improbable rassemblement de gens d’accord sur rien", concluent les signataires.
Benoit Hamon qui présente ce jeudi son programme défense à Sarrebourg (Moselle) et Strasbourg traverse une période de campagne difficile. S’il a réussi son pari de dimanche en organisant un grand meeting à Bercy devant près de 25 000 soutiens, il a réalisé une prestation jugée en demi-teinte lors du grand débat télévisé de lundi sur TF1. Le candidat du PS est désormais dépassé dans les sondages par Jean Luc Mélenchon et désormais très loin derrière Emmanuel Macron.
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