En Moselle, Hamon présente des mesures sociales en faveur des militaires

Politique

Benoit Hamon, candidat PS à la présidentielle, rencontre des militaires du régiment de Sarrebourg (Moselle), jeudi 23 mars 2017.

"Des solutions concrètes sont à portée de main. La Nation vous les doit (...) C'est cela vous respecter. C'est indispensable au moral. C'est cela une armée professionnelle", a-t-il déclaré aux militaires, selon son discours prononcé à huis clos et transmis à la presse.

Le candidat a promis des améliorations salariales, en prenant "mieux en compte l'indemnisation des opérations, extérieures et intérieures". Et en "aidant à financer" les assurances complémentaires que souscrivent nombre de militaires quand ils partent en opérations à l'étranger, car leurs mutuelles ne les couvrent plus.

Benoît Hamon a également proposé pour les militaires et leurs familles un "guichet unique" au niveau départemental, qui soit leur contact unique pour les démarches concernant les collectivités, les bailleurs de logements, les entreprises publiques et privées ou encore l'emploi des conjoints.

Le candidat socialiste souhaite également "réorganiser puissamment les systèmes de sortie" et ce "à tous les grades" pour améliorer les reconversions, qui sont une "priorité nationale".

Enfin, pour "mettre du lien" dans les casernes, l'ancien ministre propose de financer des "commissions régimentaires", sur le modèle des comités d'entreprises du privé (vacances, hébergement, restauration...)

Rappelant avoir grandi à Brest, ville de garnison, et avoir vu "l'angoisse" de ses camarades dont les pères partaient à la guerre, Benoît Hamon a au passage confirmé son objectif de porter les dépenses de défense à 2% du PIB "en 2022".

- Le même jour que le ralliement du ministre de la Défense à Macron -

"C'est une augmentation très importante. C'est un vrai effort. Mais il est indispensable et je le ferai", a-t-il affirmé, précisant qu'"une part significative" de cette augmentation serait consacrée "à mieux vous équiper et à mieux vous entraîner".

Quant au programme de remplacement du fusil d'assaut de l'armée, le célèbre Famas, M. Hamon souhaite qu'il se fasse "en trois ans", au lieu des douze actuellement prévus, en faisant valoir qu'un remplacement "au compte-gouttes" coûte au final plus cher en faisant cohabiter plus longtemps plusieurs armes.

M. Hamon n'a toutefois pas remis en cause le remplacement de l'arme par un modèle allemand du fabricant Heckler & Koch, en n'y faisant pas allusion.

Ce déplacement en Moselle, le deuxième depuis que M. Hamon a gagné la primaire de la gauche en janvier, intervient le jour où le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian officialise son soutien à Emmanuel Macron. Le ministre, un socialiste historique, a préféré rejoindre le candidat d'En Marche en tête des sondages plutîot que le candidat PS. Un ralliement "innaceptable" a fait savoir l'équipe de Benoit Hamon. 

(Avec AFP)