Hamon opposé à la proposition de service militaire obligatoire de Macron
En déplacement à Sarrebourg (Moselle) et Strasbourg jeudi, le candidat PS a présenté ses propositions sur les sujets de défense. Benoit Hamon s'est dit opposé à la proposition d'Emmanuel Macron de rétablir durant un mois le service militaire obligatoire.
Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon s'est dit opposé jeudi à la proposition de retour au service militaire obligatoire portée par Emmanuel Macron (En Marche!), "parce que les armées n'en veulent pas" et que c'est "inefficace".
"Je ne suis absolument pas favorable au retour du service militaire obligatoire, parce que les armées n'en veulent pas", a déclaré M. Hamon à la presse, en marge d'une visite à Strasbourg. "Je pense que c'est inefficace (...) Je pense que c'est coûteux", a fustigé cet élu PS.
"Ca va détourner des fonds absolument nécessaires pour maintenir les capacités opérationnelles de nos armées", a affirmé cet ancien ministre.
Un peu plus tard lors de son discours sur ses propositions en matière de défense, le député des Yvelines, membre de la commission des Affaires étrangères, a de nouveau critiqué la proposition du candidat d'En Marche!.
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"En un mois, on ne forme ni des citoyens, ni des soldats", a lancé le candidat socialiste. "Croit-on qu'il soit possible de former des militaires en un mois au regard de la complexité des missions auxquelles ces hommes et ces femmes sont confrontés? Doit-on détourner de leurs missions des milliers de cadres de nos armées?", a encore demandé M. Hamon.
M. Macron a annoncé samedi son intention de rétablir un "service national" obligatoire d'une durée d'un mois, s'il est élu président. Le coût annuel (logement, transport, frais d'encadrement...) de cette mesure sera situé entre deux et trois milliards d'euros par an "en régime de croisière", selon cet ancien ministre de l'Economie.
Un chiffrage contesté par Benoît Hamon, selon qui "le coût pour le prochain quinquennat serait de 25 milliards d'euros".
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, dont le ralliement à M. Macron doit être annoncé jeudi, n'était a priori pas favorable au rétablissement du service militaire. Le ministre prônait plutôt un renforcement du service civique, qui permet à des jeunes de 16 à 25 ans d'effectuer des travaux d'intérêt général ou humanitaire, en France ou à l'étranger.
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