En Moselle, Dupont Aignan défend le contrôle aux frontières "sans gêner" les frontaliers
Le candidat de Debout la France à la présidentielle a défendu lundi son projet de rétablissement des frontières lors d’un déplacement à Metz (Moselle) où il doit tenir un meeting en soirée. Pour Nicolas Dupont-Aignan, ces "contrôles systématiques" peuvent être réalisés "sans gêner" les travailleurs frontaliers.
Le candidat souverainiste (Debout la France) a défendu lundi après-midi sa proposition de rétablir un contrôle "systématique" aux frontières du pays lors d’une conférence de presse à Metz (Moselle) alors qu’il doit tenir un meeting dans la soirée à Marly, dans la banlieue de l’agglomération.
"Nous devons pouvoir contrôler les frontières pour éviter l’immigration massive, les trafics de drogue, les trafics d’arme sans toutefois gêner les frontaliers qui pourront traverser les frontières" a affirmé M. Dupont Aignan, crédité jusqu’à 5,5% des intentions de vote la semaine dernière, profitant d’une dynamique au détriment du candidat LR François Fillon empêtré dans les affaires. "Je les laisse entre eux (…) qu’ils me rejoignent" a-t-il assuré en faisant référence à ses adversaires et aux Français qui "en ont assez de ces affaires". "Qu’ils se renvoient leurs boules puantes entre eux" assure-t-il.
Nicolas Dupont-Aignan a défendu "des mécanismes comme les télépéages", un "badge" ou une "carte particulière qu’auront les frontaliers qui leur permettra de traverser la frontière sans ennuis". "Je veux en finir avec les dérives d’aujourd’hui, je veux resserrer les mailles du filet" a-t-il fustigé à propos des frontières. "On peut avoir des portiques avec les nouvelles technologies pour photographier certaines plaques d’immatriculation pour éviter l’entrée de terroristes sur notre sol" a poursuivi le candidat de Debout la France. "On peut tout à fait contrôler nos frontières sans pour autant gêner nos frontaliers" a répété M. Dupont-Aignan lors de sa conférence de presse reprenant "l'exemple de l'écotaxe poids-lourd" abandonnée par le gouvernement.
- Sur "l'exemple de l'écotaxe" -
Marine Le Pen, candidate du FN, avait également défendu le contrôle aux frontières lors de son meeting de Metz le 18 mars dernier. La cheffe de l’extrême droite donnée en tête des sondages – parfois au coude à coude avec M. Macron - défend le contrôle systématique aux frontières avec l’instauration d’un "pass" pour les automobilistes frontaliers.
M. Dupont-Aignan a de nouveau exclu tout ralliement à Marine Le Pen, assurant qu’il bénéficie "de plus en plus" de soutiens de maires et d’élus notamment en provenance de Les Républicains "déçus des affaires" de François Fillon. En déplacement dans la banlieue de Metz, il a d’abord tenu une conférence de presse puis a visité une crèche associative puis a rencontré des élus en fin de journée aux côtés du sénateur (non inscrit) de Moselle Jean-Louis Masson.
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