Valls votera Macron: un "mauvais perdant", "pathétique", "lamentable" juge Aurélie Filippetti

Politique

Le candidat du PS à la présidentielle Benoit Hamon et la députée PS de Moselle Aurélie Filippetti à la sortie de la gare de Metz, le 3 février 2017.

L’appel à voter de Manuel Valls pour Emmanuel dès le premier tour de la présidentielle le 23 avril prochain est «pathétique» a déploré Mme Filippetti sur Franceinfo mercredi matin, quelques heures après la déclaration de l’ancien Premier ministre. Perdant de la primaire, Valls a appelé sur BFMTV et RMC à voter Emmanuel Macron «face au risque Front national» et pour éviter un second tour Fillon-Le Pen.

«Tous ceux qui viennent donner des leçons (…) c’est lamentable» s’est insurgée la députée sortante, candidate dans la 1ère circonscription de Moselle. «Comment peuvent-ils être crédibles auprès des électeurs ?» a-t-elle fustigé. «Ce n’est pas les 2 millions d’électeurs qu’ils trahissent mais les 2 millions d’électeurs qui se sont déplacés à la primaire de la gauche et qui ont fait un choix très clair». «Ils ont fait un choix très clair et c’est la démocratie» a rappelé Aurélie Filippetti, notant que «Benoit Hamon n’était pas mon candidat à la primaire». L’ancienne ministre de la Culture avait préféré son soutenir son compagnon d’alors Arnaud Montebourg, éliminé dès le premier tour.

«Je le répète, c’est la démocratie et c’est cela qui me choque» dénonce-t-elle. «Tous les candidats se sont engagés, il y a eu un succès populaire aujourd’hui piétiné par des gens qui sont des mauvais perdants et de mauvais démocrates» s’est insurgée Mme Filippetti qui est l’une des porte-parole du candidat PS à la présidentielle.

- "La primaire est piétiné" -

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Interrogé sur BFM TV/RMC sur le fait de savoir s'il allait voter pour le candidat d'En Marche après avoir progressivement rompu avec le candidat socialiste depuis fin janvier, M. Valls a affirmé: «Oui, parce que je pense qu'il ne faut prendre aucun risque pour la République».

«Donc je voterai pour Emmanuel Macron (...) Je prends mes responsabilités», a-t-il poursuivi, expliquant avoir pris cette décision «face à l'effondrement moral de la candidature de François Fillon» et «face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat à la primaire Benoît Hamon». «Je n'accepte pas la marginalisation de la gauche de gouvernement», a-t-il affirmé, dénonçant «l'échec» de la stratégie de M. Hamon après sa désignation à la primaire «Ce n'est pas un ralliement. C'est une prise de position responsable», a-t-il affirmé.