Présidentielle: ceux qui rejoignent Emmanuel Macron "ne sont plus au PS", selon Cambadélis

Politique

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste (PS).

«Je ne vais pas saisir la commission d'éthique pour exclure Manuel Valls» a assuré Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS. Dans une lettre adressée mercredi aux militants PS, rendu publique, Jean-Christophe Cambadélis a mis en garde ceux de ses camarades tentés de rejoindre le mouvement d'Emmanuel Macron: «notre position est simple: Benoît Hamon est le candidat issu de la primaire, légitimé par une convention unanime du Parti socialiste. Ceux qui ont rejoint En Marche ! ne sont donc plus au Parti socialiste. Il n’y a pas de double-appartenance. Ceux qui parrainent ne peuvent plus s’en réclamer».

«La presse lassée des affaires Fillon et désintéressée des affaires de Marine Le Pen a décidé de feuilletonner sur le Parti socialiste» a attaqué M. Cambadélis dans cette lettre ouverte. « Ne concluons pas trop vite au nom des sondages qui ont déjà démontré qu’ils pouvaient être démentis par la réalité» estime-t-il alors que les sondages donnent Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon avec le plus fort écart. Un sondage Opinionway publié ce mercredi donne le candidat du PS à 10% derrière celui de la France insoumise à 15%.

«Ceux qui ont rejoint En Marche ne sont donc plus au Parti socialiste. Il n’y a pas de double appartenance. Ceux qui parrainent ne peuvent plus s’en réclamer. Et il faut condamner les manquements» affirme le patron du PS. «Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron rêvent, comme beaucoup, d’un paysage recomposé où le Parti socialiste serait émietté, éclaté, décimé».

- Dans la région, des élus PS soutiennent Macron -

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Le Premier secrétaire du PS ne semble donc pas ouvert à une alliance avec M. Mélenchon alors que Benoit Hamon a appelé l’ancien socialiste et les communistes à le rejoindre ce mercredi. «Ce n’est pas au Parti socialiste d’agir pour régler les problèmes internes de courants qui voient certains des leurs se partager entre Emmanuel Macron et Benoît Hamon» assure-t-il.

Les élus socialistes de la région qui ont parrainé Emmanuel Macron ne sont donc «plus au PS» à en croire son Premier secrétaire. Le député PS de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut ou le sénateur de Moselle PS Jean-Pierre Masseret ont franchi le Rubicon. Dix élus socialistes du Grand-Est avaient d’ailleurs publié une tribune la semaine dernière pour appeler au vote Emmanuel Macron parmi eux la conseillère régionale Rachel Thomas ; le premier adjoint PS au maire de Metz ou encore le maire PS d’Uckange.

200 élus du PS du Grand-Est avaient quant à eux répliqué en appelant au «rassemblement» derrière Benoit Hamon.