A droite, les soutiens et militants de François Fillon y croient de nouveau

France - 09/04/2017 15h52 - mis à jour le 09/04/2017 22h56
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A droite, les soutiens et militants de François Fillon y croient de nouveau
Politique
Des militants Les Républicains agitant des drapeaux tricolores.

Les soutiens de François Fillon rassemblés dimanche à la Porte de Versailles à Paris y croient de nouveau alors que les sondages sont peu flatteurs pour Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Après la tempête des affaires, la droite le centre parient sur une remontada ces prochains jours.

A droite, on y croit de nouveau. Tel est le message de la journée de la dernière chance pour François Fillon qui remonte légèrement dans les sondages d'intentions de vote alors que Marine Le Pen et Emmanuel Macron accusent une baisse importante à quinze jours du vote. Avant de trenir son meeting devant au moins 20 000 soutiens à la Porte de Versailles, M. Fillon a présenté ses 577 candidats aux élections législatives pour montrer "qu'il est le seul à pouvoir obtenir une majorité". Marie Tribout, candidate UDI-LR dans la 1ère circonscription de Moselle assure que le terrain a "repris confiance". "On peut désormais parler du fond, les affaires prennent moins de place" assure la candidate issue de la société civile. 

Fillon, rattrapé par Mélenchon, parie sur une remontée au forceps face à Macron

"Il y a un décalage: sur le terrain cela fait bien 15 jours que l'ambiance s'est calmée, on prend nos tracts, on nous écoute" affirme Mathieu Dap, coordinateur de la campagne de François Fillon en Meurthe-et-Moselle. T-shirt mouillé, il y croit plus que jamais dans les travées de la salle du parc des expositions de Paris. "On a un car qui est venu de Nancy aujourd'hui, il y en avait deux pour le meeting de Strasbourg jeudi..." assure le jeune élu municipal de la cité ducale. Pour Philippe Richert, président (LR) du Grand-Est présent lui aussi dimanche, il "confirme" son soutien à "la personne comme au projet" assure le patron des régions de France. "En une semaine, on a divisé l'écart avec Macron par deux, on avait jusqu'à 9 points d'écarts mais aujourd'hui, on est à 4-5 points" assure ce proche de Nicolas Sarkozy. "Je n'ai pas d'incertitudes sur le soutien des ex-candidats à la primaire" même si l'élu régional pense que l'idée de la primaire n'est pas forcément "la meilleure des idées". 

- "On a réduit l'écart avec Macron", "la bulle Mélenchon va se dégonfler" -

A quelques chaises de lui, Celest Lett, député-maire LR de Sarreguemines (Moselle) pense que le "seul candidat capable de réunir une majorité législative c'est François Fillon". "C'est écrit, Mme Le Pen et M. Mélenchon ne vont pas obtenir de majorité" agite ce filloniste de la première heure. "Je n'ai loupé aucun meeting, je pense qu'il est important de montrer un carré de parlementaires fidèles autour de François Fillon" assure l'élu de Moselle-est où le FN progresse élection après élection. "On est à un tournant à 15 jours du vote. Je ne prends pas les sondages à la lettre mais il y a un resserement pour aller au second tour". 

En meeting, François Fillon "ne demande pas à être aimé" mais à "être soutenu"

A la tribune, Eric Ciotti, proche de Nicolas Sarkozy qu'on veut "vous voler la victoire" mais que François Fillon est "debout et fort". Luc Chatel appelle à faire "mentir" les sondages, les pronostics face à Emmanuel Macron qui serait un président "immature et inexéprimenté". Pour Valérie Pécresse, président de l'Ile-de-France, l'ancien ministre de l'Economie est le candidat de "l'extrême flou", Hollande, saison 2". Des militants dans la salle qui y croient eux aussi de nouveau. "J'ai toujours été derrière François Fillon même dans la tempête, on a résisté! Dans ma famille, on voulait voter Macron, mais non c'est impossible ! Il n'est pas de droite" assure une sexagénaire de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). "Macron est en train de s'effondrer, près d'un électeur sur deux n'est pas encore sûr de son choix et on veut nous faire croire que c'est mort ?" s'agace un jeune militant lorrain. "J'ai voté Nicolas Sarkozy en 2012 et à la primaire. Regardez, on nous avait faire croire que c'était plié il y a cinq ans... mais c'était plus serré qu'attendu" assure-t-il. 

- "Nous sommes les seuls à pouvoir obtenir une majorité" -

"Sur le terrain, on est plus ouvert, on nous écoute" poursuit un militant de la fédération LR des Vosges où M. Fillon avait fait une percée en novembre dernier. "Oui, de nombreux habitants dans nos villages, dans les villes moyennes sont partagés avec le choix Le Pen mais les masques vont tomber. Marine Le Pen va ruiner le pays" assure-t-il. Pour Thibault Bazin, candidat LR-UDI aux législatives dans la circonscription de Lunéville, "c'est le temps d'être rassuré". "Nous ne sommes plus loin de M. Macron alors qu'on nous disait enterré". Alors que Jean Luc Mélenchon est donné au coude-à-coude avec François Fillon dans les sondages, Celest Lette pense que la bulle va se "dégonfler". "Après la bulle Macron, il y a la bulle Mélenchon" affirme un parlementaire LR. "Le communisme ne peut pas l'emporter" assure Philippe Richert. 

Selon un sondage BVA publié hier par la Presse Quotidienne Régionale et Orange, Jean-Luc Mélenchon fait désormais jeu égal avec François Fillon (19%). Pour la première fois, la candidat de gauche qui a largement doublé Hamon profite d'une dynamique inespérée qu'il veut confirmer ce dimanche à Marseille où il a rassemblé au moins 70 000 sympathisants au Vieux-Port. Une dernière course de 15 jours où les deux candidats vont se disputer un accès au second tour en pariant sur une baisse du favori Emmanuel Macron. 

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