Penelope Fillon aurait été rémunérée par un ministère dès 1980

Politique

François et Penelope Fillon lors d'un meeting de campagne, dimanche 9 avril 2017, à la Porte de Versailles (Paris).

Selon nos confrères de Mediapart, l’épouse de François Fillon travaillait comme chargée de mission à l’Assemblée depuis 1982 et non 1986 comme l’indiquait le candidat à l’Elysée. Ce mardi, Le Canard Enchaîné à paraître mercredi affirme qu’il faut remonter encore plus loin, en 1980. Selon le journal, François Fillon, à l’époque chef de cabinet adjoint du ministre de la Défense Joël Le Theule, «s’est débrouillé pour que sa fiancée décroche un job de collaboratrice au sein d’un ministère parisien».

Elle aurait alors perçu une rémunération de «plus de 6.000 francs brut mensuels (pas loin de trois fois le montant du smic de l’époque, NDLR) durant quinze mois, jusqu’à l’arrivée des socialistes en mai 1981».

"Penelope Fillon a en fait bénéficié d’argent public dès le premier mandat parlementaire de son mari, grâce à des contrats d’études ou de missions commandées par celui-ci", révèlent nos confrères de Mediapart. Les enquêteurs de l’Office anticorruption (OCLCIFF) seraient donc à la recherche de traces prouvant que ces emplois n'étaient pas fictifs.

François Fillon a été mis en examen le 14 mars pour "détournements de fonds publics, complicité et recel de détournements de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, et manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique".

Penelope Fillon a elle aussi été mise en examen, le 28 mars, pour "complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de bien sociaux et recel d’escroquerie aggravée".

- "Allez vous faire voir !" répond Fillon à un journaliste -

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La femme du candidat à la présidentielle était au premier rang du meeting de la Porte de Versailles dimanche après-midi à Paris où François Fillon a lancé la dernière ligne droite de la "remontada" alors que tous les sondages affirment depuis lla révélation de cette affaire qu'il sera éliminé dès le premier tour. 

François Fillon a refusé ce mardi de répondre aux nouvelles informations de presse concernant les activités de son épouse Penelope, ajoutant qu’il ne «dirait plus jamais un mot sur ces questions». «Je n’alimenterai pas le feuilleton de la calomnie avec ces révélations successives, soigneusement distillées par des services de l’État qui maintenant remontent à 36 ans -à 36 ans-, à dix jours de l’élection», a répondu le candidat de la droite à la présidentielle, interrogé par France 2 

Hier, achevant sa visite de la société Copivier qui travaille sur l’emploi de personnes handicapées au Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine, il a refusé de répondre aux questions d’un journaliste  de l’AFP l’interrogeant sur les nouvelles révélations de Mediapart alors qu’il montait dans sa voiture. Dès que le journaliste lui a posé la question sur le sujet, il a répondu «Oh là là, allez vous faire voir».