Macron ne prendra pas un vote en sa faveur comme un "chèque en blanc"

France - 27/04/2017 19h17
Lu 10 223 fois -   LORACTU.fr La Rédaction
Macron ne prendra pas un vote en sa faveur comme un "chèque en blanc"
Politique
Le candidat d'En Marche à la présidentielle lors d'un meeting à Clermont Ferrand.

Le candidat d’En Marche qui a accéléré le rythme de sa campagne assure dans une interview à paraître vendredi dans la presse régionale que le vote en sa faveur ne «sera pas un chèque en blanc». Il regrette «une France fracturée, politiquement, territorialement, moralement».

Emmanuel Macron assure dans une interview à paraître vendredi dans plusieurs titres de la presse quotidienne régionale (La Voix du Nord, Nice Matin, Sud Ouest…) que la candidate FN Marine Le Pen « n’apporte aucune réponse» et une «responsabilité collective » dans la banalisation de son discours. 

«Les gens sont un peu fascinés par ce qu’elle fait. On se dit : +Elle entend la colère, elle fait des selfies avec les salariés+ Notre devoir, comme pays des Lumières, c’est de dire le cœur de la réalité : elle ne propose rien» assure M. Macron dans cet entretien dont des extraits sont publiés jeudi sur le site de La Voix du Nord. «Le Front national a réussi à s’installer dans une France inquiète de la mondialisation et en colère. La situation que nous vivons est le fruit de l’impuissance des deux grands partis à répondre de manière efficace aux problèmes posés» a noté Emmanuel Macron. 

Il met en garde Marine Le Pen. «Qu’elle s’invite sur les mêmes lieux de déplacement, je n’ai aucun problème. Elle va s’amuser, qu’elle accroche sa ceinture !» assure-t-il au lendemain du duel surprise qui s’est installé autour du sort de l’usine Whirlpool d’Amiens dans le nord de la France. 

Par ailleurs, Emmanuel Macron est favorable à des "sanctions" européennes contre Varsovie, alors que le dossier de la délocalisation de l'usine s'est invité dans la campagne présidentielle. "Je ne poursuivrai pas l'Europe comme elle est", lance le candidat d'En marche!, accusé par sa rivale Marine Le Pen d'être le candidat de la "mondialisation sauvage", en défendant notamment sa proposition d'harmonisation fiscale et sociale dans l'Union européenne.

- "J'ai toujours défendu l'Europe" -

Au lendemain de son passage mouvementé sur le site de l'usine Whirlpool à Amiens, qui doit être délocalisée en Pologne, le candidat juge qu'il ne peut y avoir de pays "qui joue des écarts fiscaux sociaux au sein de l'Union européenne et qui est en infraction de tous les principes de l'Union". "J'ai toujours défendu l'Europe dans cette campagne tout en disant que je voulais une autre Europe, une Europe qui protège. Je ne céderai rien. Ceux qui ne l'ont pas compris ne me connaissent pas", affirme-t-il.

Emmanuel Macron critique également le parti Les Républicains «pris dans ses propres incohérences» alors que le parti n’a pas clairement appelé à voter pour lui. Jean-Luc Mélenchon, «ne s’est pas montré totalement à la hauteur des aspirations qu’il avait soulevées» considère le candidat alors que le leader de gauche refuse de donner une consigne de vote au second tour. «La décision qu’il a prise dimanche soir ne ressemble pas au combat de sa vie» attaque M. Macron. 

« Je ne prendrai pas un vote en ma faveur comme un chèque en blanc» assure Emmanuel Macron mais prévient-il, ne fera pas «d’arrangement de programme» pour séduire des électeurs. 

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