Départementales : la gauche se "suicide en direct", selon le patron du PS
Le patron du PS craint un suicide de la gauche à la veille de ces élections départementales où La gauche part complètement divisée. En Lorraine aussi, le PS, ELLV ou le Front de Gauche peinent à trouver des accords.
Jean-Christophe Cambadélis craint pour l’avenir de la gauche après des départementales qui s’annoncent difficiles pour le PS et ses alliés d’hier et d’aujourd’hui. "Il y a la division. Elle est incompréhensible. On assiste à un suicide politique en direct. Le Parti communiste aujourd'hui va perdre l'ensemble des bastions. Les écologistes se battent devant tout le monde, soit avec nous, soit dans l'autonomie, soit avec le Parti communiste. Tout le monde va perdre", s’est agacé e premier secrétaire du PS sur France Inter ce mercredi.
"Il y a la division", selon Cambadélis qui craint "le suicide de la gauche"
"L'absence d'union fait perdre l'ensemble de la gauche. Au bout, que se passe-t-il quand vous n'avez pas la gauche? Vous avez la droite et le Front national", a argumenté le député de Paris.
"Le Front national ne se nourrit pas seulement ou principalement de la question économique. Il se nourrit principalement de la question identitaire, de la question de l'immigration. Quand vous faites du porte-à-porte, c'est : il y en a trop, ils sont trop nombreux. (...) Il y a un rapport xénophobe à la société française" selon le premier secrétaire du PS, notant son désaccord avec l’ex-ministre de l’Education nationale Benoît Hamon qui assure que la politique de l’exécutif fait monter le FN.
Interrogé sur la réception à l'Élysée des députés socialistes dits "frondeurs", le premier secrétaire du PS a répondu : "C'est une manière, et j'en sais gré au président de la République, de rassembler l'ensemble de son camp. On ne peut pas dire il faut s'unir contre le Front national et son danger et dire, parce que nous avons un désaccord sur le plan économique, ceux-là n'ont pas le droit de cité."
"Il faut rassembler tout le monde"
"Il faut rassembler tout le monde, les frondeurs, les écologistes, les communistes, les radicaux, tout ce que vous voulez. Aujourd'hui, si je peux me permettre, il faut faire front. L'ensemble de la gauche, si elle était unie, serait devant le Front national. C'est cela le paradoxe, nous serions à 33 % et le FN est à 30 %. Donc on a une responsabilité historique" a répondu M. Cambadélis.
En Lorraine, la gauche est également divisée face à un Front national qui se qualifierait dans un nombre record de canton au second tour. Manuel Valls est attendu le 17 mars en Meurthe-et-Moselle pour tenir un meeting dans un département encore tenu par le PS tandis que Cécile Duflot, l’ex-ministre EELV qui s’est dite prête à créer un parti sera à Thionville deux jours plus tard. Pour soutenir les candidats écologistes dans ce canton de Moselle face à l’ex-maire PS battu aux dernières municipales.
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