A Metz, les policiers municipaux reçoivent leurs armes

Société

PHOTO : ARNAUD SCHERER/ LORACTU.fr

Une centaine d’armes à feu ont été reçus par la mairie de Metz ce jeudi permettant d’équiper les agents de sa police municipale. Pour le maire socialiste de la ville, ces armes qui équiperont tous les policiers d’ici janvier 2016 permettront aux équipes de se défendre car ils sont «aujourd’hui des cibles». Cet armement entrera en vigueur un an après les attentats de janvier à Charlie Hebdo, Montrouge et à l’Hyper Cacher. Tous les agents ne porteront pas d’armes sur les 95 que comptent la commune.

La ville a déjà formé une dizaine d’agents qui pourront donc porter ces armes d’occasion. Pour former l’ensemble des policiers qui travaillent sur la ville, il faudra trois ans selon l’adjoint à la Sécurité. Une formation qui devrait prendre fin vers 2018 afin que tous les agents puissent maîtriser l’usage d’une arme. L’Etat a fourni gratuitement pour cinq ans – avec possibilité de renouvellement – ces armes d’une valeur moyenne de 800 à 1 000 euros soit une économie pour la ville de 76 000 euros au minimum. Un chiffre non négligeable en période d’économies.

Les policiers municipaux "sont des cibles", selon le maire

Les policiers qui sont volontaires porteront ces armes sur eux à partir de janvier prochain. L’opposition de droite, du centre et du FN avait approuvé cette proposition de M. Gros qui avait annoncé à la surprise générale l’armement de sa police quelques jours après la vague d’attentats en France. Toutefois, la Ligue des Droits de l’Homme s’était opposée à cet armement. Le Syndicat National de la Sécurité Publique (SNSP) s’était agacé de ces prises de positions, assurant que «la police municipale doit prendre des risques importants sur le terrain» obligeant «leur armement».

Le gouvernement avait annoncé la dotation de 4 000 armes et 8 000 gilets par balles aux polices municipales. Cependant, le Syndicat de défense des policiers municipaux s'était dit «totalement insatisfait» de ces «prétendues annonces».