Valls posera la première pierre du futur palais des congrès de Metz jeudi
Le chef du gouvernement profitera de sa présence à Metz jeudi pour le sommet franco-allemand pour poser la première pierre du palais des congrès de Metz dont le chantier a commencé et l’ouverture est prévue en 2018. Hollande était pressenti pour être présent.
Ce n’est finalement pas François Hollande à l’agenda trop chargé jeudi qui posera la première pierre du futur palais des congrès de Metz (Moselle). Manuel Valls sera présent à 16H jeudi après-midi à la pose de la première pierre de l’infrastructure dont le chantier a déjà débuté en début d’année derrière la gare SNCF et en face du centre Pompidou Metz. François Hollande était espéré pour l’événement mais son agenda est trop chargé alors qu’il préside avec Angela Merkel le 18ème sommet franco-allemand dans la capitale mosellane.
Manuel Valls était déjà venu dans la région à la fin du mois de mars pour poser la première pierre d'une grande usine chinoise de Leds dans le département de la Meuse en vue de la création de 200 emplois près de Meuse TGV.
Désireuse de peser à l'avenir dans le tourisme d'affaires en France, la ville de Metz va se doter en 2018 d'un ambitieux centre de congrès dessiné par l'architecte Jean-Michel Wilmotte. D’un coût chiffré à 67 millions d’euros, les travaux menés par le groupe Eiffage devraient commencer début 2016 et durer deux ans pour une inauguration en juin 2018, selon les plans actuels. La mise en service prévisionnelle du bâtiment est prévue pour le premier semestre 2018, selon Metz Métropole. L’exploitation de l’activité de ce bâtiment a été déléguée par Metz Métropole à la société GL Events, spécialiste dans la gestion de ce type d’équipement et qui gère déjà le parc des expositions de la ville.
- Ouverture en 2018 -
La Ville de Metz, Metz Métropole, M3Congrès et la Caisse des Dépôts, ont identifié le projet de construction d’un Centre de Congrès comme étant un «projet de long terme, structurant pour le territoire» et dont le financement s’inscrit dans le cadre de à l’enveloppe de 20 millions d’€ de prêts sur fonds d’épargne mise à la disposition du secteur public local par la Caisse des Dépôts. La Caisse des Dépôts s’est engagée à prêter 5 millions d’euros sur les 10 restants à trouver pour boucler le budget. Ces 10 millions d’euros devaient être apportés par le Conseil départemental de la Moselle qui a finalement abandonné sa participation au projet dans le cadre de relations tendues entre son président (UDI) et le maire (PS) de Metz.
Manuel Valls lors d’une visite à Metz en juillet avait également confirmé que le nouveau Plan Etat-Région 2015-2020 allait consacrer une participation, 10% du budget du chantier, à ce futur centre des congrès.
La Ville de Metz finance le projet à hauteur de 30 millions d’euros et Metz Métropole à hauteur de 10 millions d’euros Outre les deux principaux financeurs, le projet du futur Centre de Congrès est également soutenu par : l’Etat, dont la contribution s’élève à 3,5 millions d’euros pour la conception/ construction et 2,8 millions d’euros pour la préparation du terrain, la CCI de la Moselle, avec une contribution au projet de 2,5 millions d’euros, la Région Lorraine, avec un soutien à hauteur de 500 000 € au titre du développement du tourisme d’affaires et un soutien à hauteur de 500 000 € pour l’amélioration des échanges multimodaux et des circulations autour du bâtiment.
«Contrairement à ce que l’on croit souvent, il n’y a pas moins de congrès qu’avant » malgré la crise économique, avait assuré le maire de Metz Dominique Gros (PS) en conférence de presse. «Le tourisme d’affaires est une réalité qui fonctionne plutôt bien en ce moment (…). Nous voulons être sur ce marché parce que Metz est une très belle ville. Ceux qui y sont déjà venus le savent. Notre problème c’est de les faire venir au moins une fois», a-t-il ajouté.
- Vifs débat sur l'intérêt de sa construction -
Partiellement construit en pierre de Jaumont, le même matériau jaune ocre que la cathédrale de Metz notamment, le centre sera doté en particulier d’un auditorium modulable de 1.200 places, une capacité sensiblement supérieure à la moyenne en France. Son style « très sobre » est un choix délibéré pour ne pas faire «concurrence» avec l’architecture du Centre Pompidou-Metz voisin, a précisé Jean-Michel Wilmotte. Ce parallélépipède massif «a l’air un peu sévère » mais avec ses baies vitrées et ses murs perforés « il va jouer très fortement avec la lumière », a promis l’architecte.
Le coût et l’ampleur du projet, à l’heure où les communes et les collectivités territoriales se serrent la ceinture, ont suscité de vifs débats, notamment pendant la dernière campagne municipale à Metz. D’autant que Nancy, la grande ville voisine, vient d’inaugurer son propre palais des congrès en septembre.
Toutefois pour le président de Metz Métropole Jean-Luc Bohl (UDI), le projet messin offrira une «complémentarité bien pensée» avec Nancy. Avec ces deux centres de congrès il s’agira aussi de « raffermir le poids économique » du sillon lorrain dans le contexte de la nouvelle grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, a-t-il insisté.
Le quartier situé derrière la gare TGV de Metz comprend aussi le Centre Pompidou Metz ouvert en 2010 et qui a accueilli plus de 2,5 millions de visiteurs. Muse, un centre commercial ultra-moderne de 110 boutiques, restaurants et services est en chantier pour une ouverture d’ici 2017. Des bureaux, des logements et des commerces sont en cours de construction dans le quartier de l’Amphithéâtre. Des sites de loisirs notamment un complexe de salle de cinémas est aussi en projet. Enfin, le projet le plus spectaculaire est le premier hôtel dessiné et dont Philippe Stark prêtera son nom qui doit ouvrir en 2018.
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