Le messin Serge Atlaoui de nouveau menacé d’une exécution imminente en Indonésie
Serge Atlaoui est de nouveau menacé par l’Indonésie d’une exécution imminente. L’homme originaire de Metz (Moselle) avait été condamné à la peine de mort pour ses liens à un trafic de drogue dans le pays. Un lien toujours réfuté par ce Français qui a fait l’objet d’une importante mobilisation dans la région.
L’Indonésie a fait savoir que plusieurs exécutions de détenus sont imminentes. Le pays qui applique encore la peine de mort prévoit d'exécuter 16 condamnés à mort juste après la fin du ramadan, début juillet. L'information a été communiquée ce mardi matin par un porte-parole du parquet général à Jakarta.
Selon ce porte-parole, les condamnés seront exécutés immédiatement après l'Aïd el-Fitr, fête marquant la rupture du jeûne du mois du ramadan, qui a débuté le 6 juin en Indonésie. L'identité des condamnés sera révélée quelques jours seulement avant le peloton d'exécution, a-t-il ajouté.
L'épouse de Serge Atlaoui, le Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, avait appelé en avril 2015 à "une énorme mobilisation" en soutien à son mari. "Aujourd'hui il est clair qu'on est dans l'obligation de nous faire entendre avec à nos côtés la France" qui doit "protéger mon mari de toute exécution, pour qu'il puisse continuer à se défendre, à se battre".
L’année dernière, les événements se sont dramatiquement accélérés depuis mardi avec le rejet par la Cour suprême d'Indonésie de la demande de Serge Atlaoui d'une révision de son procès. Il risquait alors d'être fusillé dans les prochaines semaines, ce qui ferait de lui le premier Français exécuté depuis près de 40 ans.
- Hollande avait tenté de faiore pression, en vain -
François Hollande avait lancé un "appel" à l'Indonésie pour que Serge Atlaoui ne soit pas exécuté. Son exécution serait "dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle", avait déclaré le chef de l'Etat, pour qui "la peine de mort ne doit plus être prononcée dans aucun pays du monde".
Serge Atlaoui, un artisan soudeur de 51 ans et père de quatre enfants, est incarcéré depuis dix ans en Indonésie. Il a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ectasy.
Depuis le printemps dernier, la mobilisation avait faibli et l’attention médiatique n’était plus portée sur cette affaire. L’Indonésie avait menacé à plusieurs reprises d’exécuter Serge Atlaoui sans aller jusqu’au bout des avertissements, provoquant la peur en France. En avril 2015, huit hommes - deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien - condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue, avaient été exécutés.
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