VIDEO. Richert hué par des militants Les Républicains lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy

Politique

Le président (LR) de la région Grand-Est (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine) lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy dans le Bas-Rhin.

Nouvelle taxe des régions défendue par Philippe Richert mais fustigée par le parti Les Républicains, fusion des régions encore peu appréciée des alsaciens et relations tendues avec Nicolas Sarkozy: tous les ingrédients étaient réunis samedi 9 juillet pour que M. Richert soit froidement accueilli par les militants Les Républicains du Bas-Rhin. Mais ce sont surtout des soutiens de l’ex-chef de l’Etat, candidat aux primaires de la droite encore non déclaré qui ont fait ressentir leur agacement de la présence du patron des régions de France (Assemblée des Régions de France, ARF). L’ex-président de l’Alsace n’a en effet jamais caché ses tensions avec Nicolas Sarkozy qu’il ne devrait d’ailleurs pas soutenir dans la course à la primaire.

Au moment de sa prise de parole à la tribune de la fête estivale des LR du Bas-Rhin à Brumath, M. Richert a été copieusement hué par le public (lien vers la vidéo) présent – environ 700 militants du parti encore présidé par M. Sarkozy. Malgré les sifflets et les huées, Philippe Richert a débuté son discours en revenant sur une «difficile campagne des régionales» face au Front national et sur le projet de référendum pour fusionner le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, rejeté par la population en 2013.

- La "taxe des régions" ne passe pas -

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Le dernier épisode en date qui a provoqué des tensions entre M. Richert et Les Républicains est la nouvelle «taxe des régions». Président de l’ARF, le patron du Grand-Est a arraché à Manuel Valls une aide de l’Etat de 600 millions d’euros pour aider les régions dès 2017. Cette taxe qui touchera les particuliers et les entreprises a été rejetée par plusieurs présidents de régions LR et le parti qui a accusé Hollande et Valls de tromper leur promesse de 2014 consistant à ne plus adopter de nouvelles taxes d’ici la fin du quinquennat. Valérie Debord, pourtant vice-présidente du Grand-Est et porte-parole des Républicains, proche de Nicolas Sarkozy avait aussi dénoncé l’instauration de ce nouvel impôt.

A propos des primaires, M. Richert avait dénoncé un «cirque» dans une interview publiée par LORACTU.fr en avril dernier. «J’ai été très proche de François Fillon même si j’ai regretté ses déclarations de l’été dernier, j’ai des rapports très amicaux avec Bruno Le Maire et Alain Juppé est un grand monsieur qui a une stature incontestable de chef d’Etat. Je ne veux pas régler des comptes en particulier avec Nicolas Sarkozy. Il a été chef de l’Etat en pleine crise et il a tenu la barre et aujourd’hui avec lui la France serait certainement dans une meilleure situation» avait-il assuré.