L’Indonésie annonce de nouvelles exécutions, le messin Serge Atlaoui dans le couloir de la mort
Le procureur général a confirmé ce lundi que deux personnes au moins seront fusillées, sans donner de noms ni de délais. Les proches de Serges Atlaoui qui est dans le couloir de la mort en Indonésie s’inquiètent que le messin soit le prochain sur la liste.
"Il y a plus que deux personnes [sur la prochaine liste des exécutés], et il y a des étrangers» a assuré par voie de presse le procureur générale sans toutefois indiquer les identités des détenus menacés d’une mort imminente. En Indonésie où la peine de mort est encore appliquée, les condamnés sont fusillés. "La mise en œuvre de ces exécutions aura lieu après la période fériée [de l’Aïd], qui vient de se terminer" poursuit Muhammad Prasetyo.
Depuis l’année dernière, la mobilisation pour sauver ce messin condamné dans le pays pour avoir participé à un trafic de drogue est beaucoup plus faible. Si l’épouse de M. Atlaoui est toujours en première ligne avec ses avocats, les pressions politiques s’exercent d’avantage en coulisses et non plus en public. L'épouse de Serge Atlaoui, le Français condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, avait appelé en avril 2015 à "une énorme mobilisation" en soutien à son mari. "Aujourd'hui il est clair qu'on est dans l'obligation de nous faire entendre avec à nos côtés la France" qui doit "protéger mon mari de toute exécution, pour qu'il puisse continuer à se défendre, à se battre".
L’année dernière, les événements se sont dramatiquement accélérés avec le rejet par la Cour suprême d'Indonésie de la demande de Serge Atlaoui d'une révision de son procès. Il risquait alors d'être fusillé dans les prochaines semaines, ce qui ferait de lui le premier Français exécuté depuis près de 40 ans.
François Hollande avait lancé un "appel" à l'Indonésie pour que Serge Atlaoui ne soit pas exécuté. Son exécution serait "dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle", avait déclaré le chef de l'Etat, pour qui "la peine de mort ne doit plus être prononcée dans aucun pays du monde".
Serge Atlaoui, un artisan soudeur de 51 ans et père de quatre enfants, est incarcéré depuis dix ans en Indonésie. Il a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ectasy.
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