Les parents de Corentin, mort lors d’une opération ratée à Metz, bientôt reçus à l’Elysée
Les parents du petit Corentin, âgé de 11 ans, mort en 2014 dans un hôpital de Metz (Moselle) lors d’une opération ratée seront prochainement reçus à l’Elysée. Estimant l’enquête judiciaire bâclée, ils remuent ciel et terre pour obtenir justice deux ans après la mort de leur fils.
Mobilisation générale pour les parents de Corentin, ce collégien de 11 ans mort en novembre 2014 à l’issue d’une opération ratée dans une clinique privée de Metz. Le père qui effectue toujours une grève de la faim pour ne pas faire oublier l’affaire qui avait provoqué un vif émoi dans la région il y a deux ans milite, avec son épouse, pour que la justice enquête plus rapidement. Après avoir été reçu par le juge d’instruction messin en charge de l’affaire et ce jeudi avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), les parents ont reçu la confirmation de leur demande effectuée auprès de François Hollande. Après avoir interpellé le chef de l’Etat par courrier, les parents seront prochainement reçus à l’Elysée par une conseillère en charge des dossiers judiciaires vendredi 30 septembre.
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Corentin, admis le 31 octobre 2014 dans la clinique Claude-Bernard de Metz pour des douleurs au ventre diagnostiquées comme une appendicite, avait été opéré le lendemain. Mais l'intervention avait été arrêtée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des coelioscopies – une technique chirurgicale qui permet d'opérer à l'intérieur du ventre en ne faisant que des petites incisions. Au total, sept praticiens sont intervenus au chevet de Corentin, décédé le lendemain au CHU de Nancy, où il avait été transféré en urgence au bout de neuf heures d'opération à Metz.
- Grève de la faim et demandes de rendez-vous -
Deux médecins, sanctionnés par l’Ordre des médecins, ont été mis en examen fin août pour homicide involontaire.
Les parents réclament depuis plusieurs semaines le dépaysement de l’affaire judiciaire dans une autre juridiction que Metz considérant que l’instruction judiciaire est «bâclée». L’instruction est d’ailleurs pilotée par un nouveau juge tandis que la cour de cassation a refusé la demande de la famille quant à son dépaysement judiciaire.
Les parents ont également interpellé la ministre de la Santé Marisol Touraine par courrier pour lui demander un rendez-vous.
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