Moselle: il avoue avoir tué son collègue à coups de marteau par dépit amoureux
Un homme jugé cette semaine aux assises de la Moselle à Metz a avoué devant la cour mardi avoir tué l’un de ses collègues en 2013 à coups de marteau. Le prévenu n’aurait pas supporté que ce collègue soit en couple avec son ex-petite amie. De plus, il allait être papa.
L’homme de 33 ans, soupçonné du meurtre du nouveau conjoint de son ex-compagne survenu début décembre 2013 près de Saint-Avold (Moselle) à Vahl-Ebersing a avoué l’impensable mardi lors de son procès qui s’est ouvert aux assises de la Moselle et qui doit encore s’étaler sur trois jours. Devant les jurés et l’assistance, le prévenu a avoué avoir tué de plusieurs coups de marteau son collègue à côté de sa voiture et laisser le corps dans un buisson au bord d’une route départementale.
Les enquêteurs avaient trouvé plusieurs éléments à charge contre lui: des traces de son ADN dans la voiture de la victime et des éléments compromettants liés à son téléphone portable.
L'homme, employé dans la même boulangerie industrielle que la victime, avait par ailleurs un différend financier avec le couple, leur réclamant 45.000 euros d'indemnisation en vertu d'une clause dans le Pacs avec son ancienne compagne. Quant à son emploi du temps au moment des faits, "il y a aussi des hiatus entre ses déclarations et celles de sa concubine", avait indiqué le procureur adjoint de Metz au moment de la mise en examen et du placement en détention provisoire du suspect.
- "Oui, j’ai tué Carmelo Castronovo" -
L'homme avait jusqu’alors nié être l'auteur du meurtre. Le corps de Carmelo Castronovo, 27 ans, avait été retrouvé le 8 décembre 2013 dans des buissons au bord d'une route entre Biding et Vahl-Ebersing (Moselle). Il avait été tué par une arme contondante qui s’est avérée être un marteau, qui aurait été selon les dires du meurtrier présumé en possession d’abord de la victime. Ne le voyant pas rentrer après son travail, sa compagne, enceinte de 8 mois, avait alerté les gendarmes.
Durant l’audience de mardi, Kevin Weber a expliqué, selon un compte rendu d’audience publié par Le Républicain lorrain ne pas savoir pourquoi il a mortellement frappé son collègue. «Je ne sais pas. J’ai repensé à mon ex, et à la rupture (…)» a-t-il assuré. «Oui, j’ai tué Carmelo Castronovo» a-t-il lâché, expliquant «il a reçu un coup et il est tombé. J’ai tapé, j’ai continué à taper…».
Le procès de Kevin Weber doit s’achever vendredi. Le prévenu risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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