Les dimanches 10 et 17 juin, 1,5 million d'électeurs lorrains sont appelés aux urnes pour choisir le député de leur circonscription. Au total 26 élus auront la tâche de représenter leurs départements. Plusieurs têtes d'affiches animent cette campagne qui se termine vendredi.

Plus confidentielle que la présidentielle, les législatives sont d'autant plus importante. Elles permettent entre autre de confirmer l'élection du Président de la République en lui offrant une majorité à l'Assemblée Nationale. Ou au contraire  de renforcer une opposition.

Après la nette victoire de François Hollande, ce dernier doit s'en assurer une seconde. Celle d'avoir une large majorité de gauche, de préférence socialiste. S'il veut appliquer ses promesses de campagne en toute quiétude, le Parlement devra lui être favorable.

En Lorraine, la campagne est animée par des têtes d'affiche. Des personnalités politique nationale qui ont un fort écho médiatique. À Metz tout d'abord. La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti à fait le choix de s'engager dans l'aventure des législatives. Dans une circonscription (Metz I, Moselle) favorable à la droite, la ministre socialiste qui a déjà effectué un mandat de député de 2007 à 2012 à en face d'elle un candidat UMP fortement implanté. Julien Freyberger compte bien dénoncer l'importante médiatisation de sa rivale de gauche. Le FN risque aussi de faire basculer les événements. Mais en cas de triangulaire, la gauche pourrait bien l'emporter, une crainte partagée par l'UMP locale.

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Les candidats de droite en danger en Meurthe-et-Moselle

À Nancy II, circonscription très urbaine qui comprend Vandœuvre-lès-Nancy et Nancy Ouest vont s'affronter Valérie Rosso-Débord (UMP) et Hervé Ferron (PS). Particularité, ils sont tous deux députés sortants car leur circonscription respective a été redécoupée. Le candidat PS compte sur la dynamique de la présidentielle (dans ce secteur Hollande est largement arrivé en tête) tandis que l'UMP joue la proximité pour faire oublier la défaite de Nicolas Sarkozy. Bref pas de promotion de son bilan en perspective.

Autre figure de l'ex-entourage du quinquennat Sarkozy : Nadine Morano. Dans la cinquième circonscription de Meurthe-et-Moselle, l'ancienne ministre de l'Apprentissage est en net danger. D'une part, une triangulaire avec le FN est fort possible mais aussi car son image est écornée. Polémique, condamnation, utilisation de Twitter déclenchant de nombreuses moqueries et personnalité décriée. De plus, la plus sarkoziste des sarkoziste risque de payer fort son attachement à Nicolas Sarkozy. En effet, l'élection de François Hollande a confirmé un fort rejet de sa personnalité.

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Le spectre du FN à Florange et Forbach

Photo : Sébastien Arts | LOR'Actu.fr 

C'est ensuite vers Forbach que les regards se tournent. Dans une circonscription de Moselle très à droite où le FN a investi Florian Filippo, un  proche de Marine Le Pen, l'extrême droite pourrait se maintenir au second tour. Les voix d’extrême droite suscitent d’ailleurs bien des convoitises… un candidat dissident se présente face à lui, Eric Vilain, conseiller régional FN de Lorraine, désormais exclu du parti. Le candidat UMP sortant Pierre Lang craint la montée récente du Front National. En plus du "Rassemblement Bleu Marine", la droite doit affronter le PS. Le maire de Forbach Laurent Kalinowski se présente. La gauche a réalisé un bon score dans la circonscription. Le parti de Marine Le Pen pourrait d'ailleurs se maintenir dans de nombreuses circonscriptions surtout en Meuse, dans les Vosges et en Moselle. La Meurthe-et-Moselle lui sera certainement moins favorable.

Du côté de Florange et de la circonscription Thionville-Est, le spectre ArcelorMittal plane une nouvelle fois sur cette échéance électorale. Le candidat PS, Michel Liegbott devrait profiter de la récente réunion entre les syndicats et François Hollande. Par ailleurs, une nouvelle fois le FN version Marine devrait afficher des scores plus hauts qu'il y a 5 ans. "on peut distribuer nos tracts plus facilement et de nombreux ouvriers de Florange nous rejoignent"affirme-t-on au parti. Le Front de Gauche qui cible le même électorat se dispute comme à la présidentielle les voix des classes populaires de la vallée de la Fensch.

Autre tête d'affiche de cette élection dans les Vosges : Jack Lang. Avant l'élection de François Hollande, l'éléphant du PS était annoncé dans un potentiel gouvernement. Finalement le parachuté de Saint-Dié vise le perchoir. Il va surtout surfer sur sa notoriété. Mais le pari est relevé, en effet le département des Vosges est fortement à droite. Sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy aucun député socialiste ne représentait le PS...

Même si les législatives passionnent peu, l'élection est tout aussi importante que la. Présidentielle mais très stratégique pour les partis politiques qui vont tenter de crée un groupe parlementaire pour peser sur les réformes du gouvernement Hollande. La participation est estimée, dans plusieurs sondages autour des 60% au niveau national.

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