Grippe et gastro: la Lorraine toujours en alerte pour la 3e semaine de janvier
Depuis plusieurs semaines, les autorités sanitaires évoquent un pic de l'épidémie de grippe saisonnière en disant qu'il n'est pas encore dépassé. La Lorraine est toujours fortement touchée par la grippe en plus de la gastro.
Ce mercredi, grâce à l'efficacité de la vaccination et la stabilisation du nombre de nouveaux cas, il commence à devenir plus concret et pourrait intervenir dans les jours qui viennent.
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 437 cas pour 100 000 habitants, soit 285 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (178 cas pour 100 000 habitants). Durant ces 6 premières semaines d’épidémie de grippe, 1 339 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. L’activité grippale semble en augmentation chez les enfants (0-14 ans) et en diminution chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Provence-Alpes-Côte d’Azur (775 cas pour 100 000 habitants), Occitanie (598) et Auvergne-Rhône-Alpes (432). La totalité des régions présente un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 25 ans (3 mois à 90 ans); les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,2%.
Cette stabilisation du nombre de nouveaux cas est en partie due à l'efficacité du vaccin antigrippal, fortement recommandé dès le début de l'épidémie, pour les personnes qui ne l'avaient pas déjà fait avant décembre.
Le pic national de l'épidémie -qui correspond au moment où la courbe épidémique atteint son maximum avant de redescendre- ne devrait donc plus tarder même si les professionnels de santé ont du mal à le situer précisément. Même si le probable recul du froid (qui permet au virus de mieux survivre) la semaine prochaine donne quelques indications.
- L’Est de la France, pas le plus touché par grippe et gastro -
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 214 cas pour 100 000 habitants, soit 139 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (196 cas pour 100 000 habitants). Durant ces 10 premières semaines d’épidémie de gastroentérite, 1 372 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Provence-Alpes-Côte d’Azur (359 cas pour 100 000 habitants), Hauts-de-France (281) et Bretagne (220).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 25 ans (de 2 mois à 93 ans). Les hommes représentaient 51% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,5% (IC 95% [0,0 ; 1,2].
Surmortalité hivernale confirmée, en partie due à l'épidémie de grippe
Sur les cinq premières semaines de l'épidémie de grippe, les décès observés ont été plus nombreux en France, toutes causes confondues, chez les personnes âgées, très vulnérables face à la souche du virus qui sévit toujours actuellement.
Environ 8.100 décès en excès, toutes causes confondues, ont été observés depuis le début de l'épidémie de grippe, sur la période allant de début décembre au 8 janvier, sans que la part de cette surmortalité due à la grippe puisse encore être encore déterminée, a indiqué mercredi l'agence sanitaire Santé publique France.
Au niveau national, la surmortalité (nombre de décès observés par rapport au nombre de décès attendus) a atteint, tous âges confondus, au moins +20% lors de la dernière semaine de décembre et au moins +28% au moins lors de la première semaine de janvier, selon l'agence sanitaire.
Mardi, 119 hôpitaux se déclaraient encore "en tension", selon la Direction générale de la santé. Ils étaient 192 dans ce cas mi-janvier, selon un chiffre donné à l'époque par la ministre.
"Nous n'avons pas encore franchi le pic de l'épidémie" en métropole, a confirmé Mme Touraine mercredi à l'issue du conseil des ministres et par conséquent, a-t-elle ajouté au micro de BFMTV, "les hôpitaux restent mobilisés".
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