01/04/2014 16:17 |
À l'issue de son audition, Henri Leclaire, ancien suspect du meurtre des deux enfants de Montigny-lès-Metz (Moselle), pourrait être mis en examen. Et le procès de Francis Heaulme être renvoyé.
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Metz. Francis Heaulme, "routard du crime" : l’horreur sans fin
Henri Leclaire, lui, était cité comme témoin dans le procès de Francis Heaulme. Cet homme devait initialement être entendu comme témoin le 8 avril prochain dans le procès de Francis Heaulme. Mais son audition a été avancée à mardi à la suite de deux témoignages de dernière minute qui l'ont mis en cause: l'un, connu vendredi, d'un conducteur de train; l'autre, connu samedi, d'une femme d'une cinquantaine d'années, Marie-Christine Blindauer. Ces deux témoins de dernière minute affirment avoir vu M. Leclaire, seul, sur la scène de crime où avaient été tués deux enfants il y a 28 ans.
Cet homme a perturbé lundi matin, l’ouverture du procès du «routard du crime», jugé devant la cour d’assises de Metz (Moselle) pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz. L’homme qui avait un temps avoué le meurtre des deux enfants avant d’être blanchi de ces confidences au profit de la piste Francis Heaulme aurait de nouveau assuré être à l’origine des deux meurtres.
Et pour cause, Henri Leclaire serait passé aux aveux, ce week-end. Il aurait confié à l’épouse d’un avocat messin être celui qui a fracassé le crâne de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, en septembre 1986. De tels aveux pourraient mettre hors de cause Francis Heaulme qui est de nouveau jugé pour les deux infanticides qui n’ont toujours pas mis en lumière leur auteur. Le président de la Cour d’Assises de la Moselle a donc décidé d’entendre Henri Leclaire dès mardi matin.
Francis Heaulme, hors de cause ?
En 1986, il fut même le premier à passer aux aveux devant les enquêteurs qui, relevant de nombreuses «inexactitudes» dans son récit, l’avaient finalement blanchi. Henri Leclaire s’était en effet trompé dans la description des enfants et dans celle des pierres ayant servi à les tuer. Les enquêteurs avaient par ailleurs estimé qu’il n’était pas en capacité –physiquement – à cause de sa corpulence de grimper sur le talus de Montigny-lès-Metz là où les corps des deux enfants avaient été retrouvés.
Un tel coup de tonnerre pourrait démontrer l’innocence de Francis Heaulme qui comparaît de nouveau devant une Cour d’Assises. La rumeur, insistante, indique que le procès pourrait bien être renvoyé le temps d’examiner ces nouveaux éléments qui viennent se greffer à l’affaire.